Marie-Laure de Noailles
Descendante du marquis de Sade, née en 1904 (morte en 1970) d’une famille de banquiers allemands et d’aristocrates français, Marie-Laure de Noailles a mené une vie extravagante, mégalomane, mais avec des moyens. Beaucoup de moyens. Elle vécut à Paris et dans le Sud de la France, à Hyères, où elle se fit bâtir une maison dont elle confia la conception et la construction à Robert Malet-Stevens, en 1923. Cette villa, cubiste, avant-gardiste, utilisait des matériaux inédits et, sise à flanc de colline, surplombait la Méditerranée. Les Noailles, de riches mécènes, recevaient dans leur villa les Picasso, Dali (Marie-Laure a inspiré un tableau célèbre du peintre catalan), Matisse, Man Ray, Balthus, Valentine Hugo, Cocteau, Buñuel, Crevel, et d’autres, qu’ils traitaient royalement. Le livre de Laurence Benaïm (aussi auteure d’une biographie d’Yves Saint-Laurent) est un peu fouillis, et découragera le néophyte. Dommage, car c’est une vie passionnante, et surtout un milieu artistique fourmillant d’idées, d’anecdotes, et d’ambitions. Éd. Grasset, 2001, 415 p.