Clubs de lecture à l’UNEQJamais sans mon livre…Première liste du Goncourt
Clubs de lecture à l’UNEQ
Marie-Anne Poggi anime des clubs de lecture depuis 20 ans dans les bibliothèques publiques de Montréal et des banlieues. Passionnée de lecture et de littérature, elle se rendait fréquemment aux soirées de l’UNEQ, les Mardis Fugère, pendant lesquelles le journaliste Jean Fugère interviewe un écrivain devant public. "J’adore entendre des créateurs parler de leurs oeuvres, confie Marie-Anne Poggi, mais je trouvais que c’étaient toujours les mêmes personnes qui posaient des questions. De plus, peu de gens avaient lu le dernier ouvrage de l’auteur. En fait, je me suis dit que nous pourrions mieux nous préparer à cette soirée, et retirer davantage de la rencontre avec l’écrivain invité." C’est chose faite, puisque l’UNEQ a accepté de tenir à la Maison des écrivains ces clubs de lecture préparatoires. Ainsi, quelques jours avant les Mardis Fugère, le public pourra assister à cette soirée et discuter, prendre des notes sur l’oeuvre de l’auteur. Au programme cet automne, trois soirées: le 17 septembre sera consacré à l’univers de Michel Tremblay; le 22 octobre, à celui de Michel Faubert et de Jacques Pasquet; enfin, le 19 novembre, à celui de Dominique Demers. Le coût pour chaque soirée est de 5 $ et il faut s’inscrire en téléphonant à l’UNEQ, au 849-8540.
Jamais sans mon livre…
La saison reprend à la télévision publique, et le peu d’émissions culturelles qu’il reste aussi… Cet automne, Marie-Louise Arsenault animera seule Jamais sans mon livre…, les points de suspension signifiant qu’il peut s’agir de toutes sortes de textes, si j’ai bien compris. La première émission, diffusée le dimanche 2 septembre, aura pour invités Gaétan Soucy, pour sa pièce Catoplébas. Jean-Pierre Jeunet pour son film Le Fabuleux Destin d’Amélie Poulain; Jean-Paul Daoust, qui parlera de Lorca-Dali, un amour impossible, de Ian Gibson; et Louise Portal, qui évoquera sa passion pour Gabrielle Roy. L’émission sera en ondes à 14 h. Ce n’est pas ce créneau horaire qui attirera du monde. Il va bien falloir rouvrir ce débat un jour: que fait-on de la culture à la télé de Radio-Canada? Disons-le: il est scandaleux qu’une chaîne publique ne défende pas la culture, les artistes, la critique.
Première liste du Goncourt
Comme les feuilles, les prix se ramassent à la pelle en automne. La première liste du prix Goncourt, décerné le 5 novembre, vient de paraître. Dix titres y figurent, parmi lesquels Dolce Agonia, de Nancy Huston; Lui, de Patrick Besson; Renée Camps, de Jean-Noël Pancrazi; et La Belle Créole, de Maryse Condé. Michel Houellebecq n’est pas sur la liste, mais cela ne saurait tarder, jugent certains chroniqueurs littéraires français. De son côté, Houellebecq publie Plateforme chez Flammarion, qui fait déjà l’objet de poursuites en justice, pour attaque à la crédibilité des Guides du routard et autres agences de voyages, dans son roman qui porte sur le tourisme sexuel en Thaïlande – et, on s’en doute, sur l’exploitation sexuelle. Que serait une rentrée littéraire parisienne sans polémique?