Anne Peyrouse, poète
Après avoir publié Au-delà des murs, un recueil de nouvelles et de contes, l’écrivaine Anne Peyrouse revient à la poésie. Celle qu’on avait découvert en 1998 avec Dans le vertige des corps – oeuvre qui lui a valu le prix Félix-Leclerc – s’apprête à publier un recueil provisoirement intitulé Des neiges et des cendres.
Après avoir publié Au-delà des murs, un recueil de nouvelles et de contes, l’écrivaine Anne Peyrouse revient à la poésie. Celle qu’on avait découvert en 1998 avec Dans le vertige des corps – oeuvre qui lui a valu le prix Félix-Leclerc – s’apprête à publier un recueil provisoirement intitulé Des neiges et des cendres. "Je dois avouer que j’ai un faible pour la poésie, raconte-t-elle. Je me sens plus entière et je me sens complètement impliquée en poésie. J’ai l’impression que je peux tout faire éclater au point de vue de l’image, de la sonorité et du propos. Mais l’éclatement est sans hermétisme, car je veux que mon texte soit accessible, sans être facile."
Rompant avec les images et la forme de son premier recueil, Anne Peyrouse a cette fois recours à la ponctuation, opère un découpage en faisant cohabiter prose poétique et poèmes versifiés en plus de se livrer à un jeu typographique avec les majuscules. L’italique vient également jouer un rôle tout au long de l’oeuvre puisqu’elle cite des passages du Plat pays de Brel, texte qui lui a révélé son amour pour la littérature. "Pour ce recueil, je suis parti du mot horizon, explique-t-elle. C’est comme un regard qui, petit à petit, découvre le monde, s’ancre dans le monde, à la recherche d’origines et de naissances. C’est aussi un recueil de révolte envers les injustices du monde. J’ai essayé d’explorer quelque chose de vraiment différent, un langage que je me connaissais moins car je ne voulais pas réécrire Dans le vertige des corps."
Si Des neiges et des cendres s’annonce différent de son prédécesseur, que ce soit par le mouvement que l’on retrouve dans les marches ou les traversées de certains passages ou par son langage et ses images parfois pétris de violence, on y retrouvera le ton et la voix propres à Anne Peyrouse, cet univers profondément sensible et intime, partagé entre le dit, l’évoqué et l’informulé: "Je remonte les rues. Je pose des vestes chaudes sur les murmures. J’ai pris l’éternité au milieu des regards. Toutes les fessées du monde cognent à ma chair. Trouverai-je des oiseaux à ma taille? Vivre est une fêlure qu’embrassent mes lèvres." Le nouveau recueil d’Anne Peyrouse devrait paraître à la fin de septembre.
Des Neiges et des cendres (titre provisoire)
Anne Peyrouse
Le Loup de gouttière
2001, 57 pages