Rentrée livres Québec : Gros titres
Cet automne, la rentrée littéraire s’annonce sous le signe de la variété: fictions de tout acabit, poésies, nouvelles, essais, bref, de quoi satisfaire un vaste lectorat. Petit tour d’horizon des parutions de nos écrivains et de nos éditeurs locaux.
Nicolas Houle
À la maison d’édition L’Instant même, le critique Laurent Laplante y va d’un premier ouvrage de fiction, Des clés en trop, un doigt en moins, un polar qui se déroule à Québec, Pierre Yergeau offre quant à lui La Désertion, suite attendue de L’Écrivain public, tandis que Claire Martin, toujours aussi active, publie La Brigande, roman qui relate une histoire d’amitié trahie. Côté nouvelles, Marie-Claude Malenfant présente son premier recueil alors que du côté essai, Gilles Pellerin se prête de nouveau au genre avec La Peau courte, qui se veut un essai polémique. Un ouvrage de référence prometteur est également à paraître: Le Dictionnaire des personnages du roman québécois de Georges Desmeules et Christiane Lahaie, qui se veut le pendant québécois du Laffont-Bompiani.
Aux éditions Alire, la saison est axée sur les traductions et les rééditions. Du nombre, retenons la parution d’un nouveau roman d’espionnage, La Trajectoire du pion de Michel Jobin, la réédition de La Femme trop tard de Jean-Jacques Pelletier, roman policier dont le texte a été entièrement revu et corrigé par l’auteur, et la nouvelle traduction du roman de science-fiction de Guy Gavriel Kay, Une chanson pour Arbonne.
Au Loup de gouttière, la poésie est encore et toujours à l’honneur. On aura droit à un nouveau recueil d’Anne Peyrouse, vraisemblablement intitulé Des neiges et des cendres, à un recueil conjoint de Gabriel Lalonde et de l’écrivain français Bernard Montini, soit L’Étreinte des oiseaux suivi de Dans les gerçures du temps, à un recueil de Jacques Garneau, Les Petits Espaces et, enfin, à Trapper sur la mer de Micheline Martineau, qui est suivi d’une lettre à Jean Paul Riopelle.
Haut lieu d’ouvrages universitaires et d’essais s’intéressant à l’histoire, la maison d’édition Septentrion a un programme plutôt chargé avec une dizaine de parutions. Du nombre, mentionnons La vie quotidienne dans la vallée du Saint-Laurent (1790-1835) de Jean-Pierre Hardy, Espaces de vie – Espaces de rêve d’Éric Wadell et Dean Louder, qui s’intéresse à ce que sont devenus les héritiers de l’Empire français, et Mémoires sur la dernière guerre en Amérique septentrionale (1781), mémoires de l’officier français Pierre Pouchot qui s’annonce comme une source d’information pertinente sur la guerre de la conquête.
Soulignons enfin la parution d’un nouveau recueil de textes inédits de Stanley Péan, Le Cabinet du docteur K chez Planète rebelle, le second roman d’Andrée Laberge, L’Aguayo, à la Courte échelle, une fiction qui se situe en Bolivie et qui traite notamment de la condition des femmes dans ce pays, ainsi que la parution d’un nouveau roman policier à la San Antonio de la part de Nando Michaud intitulé Un pied dans l’hécatombe, dont l’action se déroule à Québec et qui sera publié chez Triptyque.
Une saison chargée, donc, qui nous permettra à la fois de renouer avec des auteurs connus tout en découvrant de jeunes talents.