La Revanche des petites nations : Le Québec, l'Écosse et la Catalogne face à la mondialisation
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La Revanche des petites nations : Le Québec, l’Écosse et la Catalogne face à la mondialisation

Nation, peuple, État: des mots dont on se sert d’abondance, et à toutes les sauces. Un des intérêts de La Revanche des petites nations tient aux pages que Stéphane Paquin consacre à une mise au clair de ces  concepts.

Nation, peuple, État: ces mots dont on se sert d’abondance, et à toutes les sauces. Un des intérêts de La Revanche des petites nations tient aux pages que Stéphane Paquin consacre à une mise au clair de ces concepts.

Il est d’autant plus important de s’atteler à pareille tâche que la mondialisation est en train de chambouler toutes ces notions: "De plus en plus, les citoyens acquièrent un sentiment d’appartenance et une identité multiple qui réduisent la cohérence de l’idée de nation ou d’allégeance prioritaire à un État-nation."

Paquin démontre que la mondialisation est en train de détruire les structures étatiques qui se sont élaborées depuis les deux derniers siècles. Ce qui n’est certes pas une si mauvaise chose que ça; après tout, le patriotisme-à-papa a de généreux bains de sang sur la conscience. D’autant plus que, selon Paquin, les petits pays comme le nôtre, l’Écosse et la Catalogne semblent être en position de profiter de l’effondrement des anciennes structures étatiques pour consolider leur culture et leur économie.

La Revanche des petites nations essaie en fin de compte de nous convaincre que la mondialisation, c’est pas si terrible que ça, dans la mesure où les petits pays vont y gagner au change. Parce que, contrairement au reste du Canada, Coca-Cola s’en fout qu’on soit souverain ou pas, du moment qu’il continue à inonder nos marchés. Et sous le règne des grandes corporations, on sera enfin libre d’intercaler le drapeau qu’on voudra au milieu des affiches de nos commanditaires…

Éd. VLB Éditeur, coll. Parti pris actuels, 2001, 221p.