Livres d’Halloween : Jack et la citrouille
Il est à nos portes, le temps des grosses peurs (et des caries). Aux enfants qui n’en peuvent plus d’attendre de se mêler dans les rues aux autres monstres, fées et vampires assoiffés: quelques lectures de circonstance feront mieux passer le temps.
Jack et la citrouille, de Françoise Le Braz et Philippe Bertrand
Artemis Fowl, d’Eoin Colfer
Le Secret de mon ami vampire, de Louise Leblanc
Il est à nos portes, le temps des grosses peurs (et des caries). Aux enfants qui n’en peuvent plus d’attendre de se mêler dans les rues aux autres monstres, fées et vampires assoiffés: quelques lectures de circonstance feront mieux passer le temps.
Petits et moins petits qui se demandent d’où vient la traditionnelle citrouille illuminée auront d’abord la réponse à leur question dans le bel album illustré Jack et la citrouille (Éd. du Seuil jeunesse). Dans cette version très détaillée de la fameuse légende irlandaise, un Jack un peu ivrogne et pas mal fainéant (semblable à un personnage de Star Trek) essaie de jouer au plus fin avec le diable (qui ressemble, quant à lui, à un nono), lequel finit par le condamner à l’errance, avec pour seul réconfort une poignée de braises dans une citrouille évidée. La fin, qui plaira sûrement aux sensibles, suggère que depuis cette époque, tous les ans, les citrouilles éclairées "apportent un peu de réconfort à la pauvre âme de Jack, glacée par la solitude et la nuit". Réconfort un soir d’Halloween? Pourquoi pas.
Parlant d’ivrogne irlandais, on en verra au moins un autre spécimen dans le premier titre d’une trilogie signée par l’écrivain irlandais Eoin Colfer, Artemis Fowl (Gallimard jeunesse, 328 p.). Incontournable cet automne, voilà un roman plein d’imagination qui s’adresse, comme Harry Potter, aux lecteurs de 12 ans et plus. Là s’arrêtent les comparaisons. Où J.K. Rowling compose un univers burlesque, plein d’humour et de curiosités, Colfer accumule les images sensiblement noires, et les descriptions parfois dégueulasses de créatures bavantes, écrasées ou ensanglantées. Et où Potter est naïf et sympathique, le jeune Artemis, 12 ans, est une espèce de redoutable petit génie dont le plus cher désir est de faire fortune, manipulant quiconque se dresse sur son passage: fées alcooliques, gobelins criminels ou farfadets flics. Un genre de polar fantastique qui marie avec aisance la magie et la haute technologie.
Les lecteurs plus jeunes seront contents de savoir qu’un nouveau titre de la série du vampire Léonard, signée Louise Leblanc, est sorti juste à temps pour l’Halloween. Septième de la collection, Le Secret de mon ami vampire (la Courte Échelle, 63 p.) raconte le désarroi du petit Léonard devant les crimes qui secouent la ville et son désir de blanchir de tout soupçon ses petits copains aux dents longues.