Revue de l'année : Les meilleurs livres de 2001
Livres

Revue de l’année : Les meilleurs livres de 2001

L’Argent du monde, de Jean-Jacques Pelletier (Alire)
Comment passer à côté de ce roman-événement qui n’a fait que devancer l’actualité? Depuis le 11 septembre, on ne lit plus les livres de Pelletier de la même façon…

L’Argent du monde, de Jean-Jacques Pelletier (Alire)

Comment passer à côté de ce roman-événement qui n’a fait que devancer l’actualité? Depuis le 11 septembre, on ne lit plus les livres de Pelletier de la même façon…

La Constance du jardinier, de John Le Carré (Seuil)
À partir d’un sujet on ne peut plus d’actualité, les pratiques scandaleuses des multinationales pharmaceutiques, l’auteur de L’espion qui venait du
froid fait éclater une fois pour toutes les limites du genre. Le Carré n’est plus le maître du roman d’espionnage. C’est un grand romancier.

Dans la foudre et la lumière, de Marie-Claire Blais (Boréal)
Le second opus d’une ambitieuse trilogie, magistralement entamée par Soifs, où la brillante auteure saisit dans une ampleur symphonique la multiplicité du monde. Une fresque au souffle puissant, qui embrasse les iniquités, la dureté et la beauté de notre monde. Noir, dense, envoûtant.

La Désertion, de Pierre Yergeau (L’instant même)
Pierre Yergeau a l’un des styles les plus inusités en littérature québécoise: une écriture qui refuse les lieux communs, et qui se plaît à faire cohabiter réalisme fantastique et roman du terroir. Il le prouve à nouveau dans ce deuxième volet d’un cycle qui doit en compter neuf, et qui raconte les aléas d’une famille de cirque échouée en Abitibi au début des années 30.

Du mercure sous la langue, de Sylvain Trudel (Les Allusifs)
Chronique d’une mort annoncée, celle du narrateur qui attend la fin dans l’aile des cancéreux d’un hôpital pour enfants, le dernier roman de l’auteur du Souffle de l’harmattan est dur et magnifique, triste et d’une lucidité éblouissante. Du grand Trudel.

La Haine de la famille, de Catherine Cusset (Gallimard)
Derrière ce titre à la sauce pop-psychologique se décline l’histoire d’un clan de petits-bourgeois français, où Catherine Cusset se met en tête de dévoiler tous les petits et grands ratés de la mécanique familiale. Un roman d’abord désopilant, puis de plus en plus grave, qui examine l’amour insensé unissant particulièrement les mères et les filles.

Le Joueur de flûte, de Louis Hamelin (Boréal)
Engagé comme La Rage, ambitieux comme Le Soleil des gouffres, ludique comme Cow-boy, Le Joueur de flûte est une fête de l’imaginaire et un hommage aux héros oubliés de la contre-culture. Du Hamelin au meilleur de sa forme.

La Perte et le Fracas, d’Alistair MacLeod (Boréal)
Premier roman d’un grand écrivain canadien, réputé pour ses nouvelles, ce beau chant de la mémoire retrace la chronique familiale d’un attachant clan écossais du Cap-Breton. Sobrement et simplement touchant.

Quel Canada pour les autochtones?, de Renée Dupuis (Boréal)
Dans cet essai, Dupuis explique clairement une situation que nous connaissons bien mal: celle des autochtones. Bonne vulgarisatrice, elle révèle l’urgence de débattre en profondeur de leur statut, de leur avenir.

Rouge, mère et fils, de Suzanne Jacob (Seuil)
Un roman contemporain, au plus proche de la vie, plein de nos préoccupations, de mythes, d’idées; l’histoire inoubliable d’une petite famille éclatée racontée avec une maîtrise qui tient de la haute voltige.