

L’Examen / Journal d’Andrès Fava : Les premiers seront les derniers…
Quelque temps avant sa mort, en 1984, à l’âge de 70 ans, JULIO CORTÁZAR a décidé d’enfin faire paraître les deux premiers livres qu’il ait menés à terme: L’Examen et le Journal d’Andrés Fava, des ouvrages rédigés en 1950, alors que l’auteur venait d’avoir 35 ans, mais qu’il n’avait pas voulu publier alors. L’écrivain a donc attendu d’avoir une deuxième fois 35 ans avant de rendre publics ces récits de jeunesse.
Ils ne cessent tous d’être hantés par la même question: comment se fait-il que l’art ne change finalement pas grand-chose à la vie? Comment se fait-il que "le soleil se lèvera à six heures vingt et une, bien que Picasso peigne Guernica, même si Paul Éluard compose Capitale de la douleur"? À quoi peuvent bien être utiles les livres, la musique, la peinture, puisqu’ils ne servent qu’à "montrer le plus secret […] des soupçons que peut avoir un homme: celui de son inutilité intrinsèque, inhérente"?