Du cambriolage considéré comme l’un des beaux-arts

Dans la réalité, ils ont généralement peu d’envergure: voleurs à la petite semaine qui pénètrent chez vous pour vous dérober vos C.D., lâches détrousseurs de vieillards. Mais la littérature et le cinéma ont fantasmé abondamment sur les élégants gentlemans cambrioleurs et les arnaques de haut vol (les récents The Score, Heist, Ocean’s Eleven). Garni de photos de films, ce livre d’un journaliste de France Inter témoigne de la fascination qu’exercent sur les honnêtes gens les coups fumants de ces hors-la-loi. Entre deux extraits de romans (Gaston Leroux, Conan Doyle, Poe, etc.) consacrés à d’audacieux "casses", on rêvera devant la stature de héros romantiques de certains voleurs bien réels: Cartouche, véritable Robin des Bois du XVIIIe siècle; Marius Jacob, le voleur poète et anarchiste qui cambriolait pour combattre "la propriété individuelle" et qui inspira à Maurice Leblanc son Arsène Lupin; le séduisant Bruno Sulak, qui a élevé le vol de bijouteries "au rang d’exploit"… Ah, où sont passés nos voleurs d’antan? Le cherche midi, 2001, 95 p.