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Le Québec au Festival d’Angoulême

Le Québec au Festival d’Angoulême

Imaginez une superficie semblable à celle du Salon du livre de Montréal occupée uniquement par de la bande dessinée et vous aurez une bonne idée de l’ampleur du Festival international de la BD d’Angoulême (FIBD), rendez-vous annuel de quelque 200 000 bédéphiles, qui s’est déroulé cette année du 24 au 27 janvier.

En l’an 2000, avec cinq kiosques et 25 auteurs, le Québec était l’invité d’honneur du Festival. Si tout était réduit au tiers cette année, les contacts se sont approfondis entre auteurs, éditeurs, libraires et distributeurs des deux côtés de l’Atlantique. Plus qu’un simple lieu de vente et de dédicaces, le FIBD est l’endroit pour établir et poursuivre ces contacts et faire naître des projets de collaboration, d’édition et de traduction. C’est ce qu’a pu constater Yves Millet, responsable de la délégation québécoise composée de sept bédéistes: Philippe Girard, Vincent Rioux, Grégoire Bouchard, Jean-Marc Saint-Denis, Martin Brault, Geneviève Gosselin et Jimmy Beaulieu.

Le seul album québécois à avoir été mis en nomination pour un des réputés prix du Festival d’Angoulême est Le Playboy de Chester Brown, paru l’an dernier en traduction française aux éditions Mille-Îles. Le grand gagnant de la délégation québécoise semble toutefois avoir été Vincent Rioux (dit VoRo) dont l’album La Mare au Diable, superbe adaptation du roman de George Sand (aux éditions Mille-Îles) s’est immédiatement attiré la faveur du public français. Il ne faut pas se le cacher: le FIBD, c’est aussi la porte d’entrée d’un marché francophone 10 fois plus grand que celui du Québec…