Geneviève Letarte est probablement l’une des artistes multidisciplinaires les plus prolifiques au Québec. Depuis plus de 20 ans qu’on la voit sur les scènes musicale, littéraire et vidéographique, elle ne semble pas près de troquer les happenings contre des pantoufles. Elle revient donc en force ce printemps avec Souvent la nuit tu te réveilles, son quatrième roman. Elle y met en scène Simone, dont les nuits sont peuplées de réflexions lancinantes à propos de tout et de rien, mais surtout d’une vie qui refuse parfois de s’élaborer selon ses désirs et ses impulsions. Une ouvre qui célèbre la part de lumière contenue dans les réflexions quotidiennes d’une femme qui, sous la plume fertile de Letarte, prend les airs d’un personnage attachant, narratrice d’un roman dont l’intimisme n’a rien de convenu. L’Hexagone, 194 pages, 2002.