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14 : La rentrée littéraire française: L’Assommoir! Yann Martel au Booker Prize

La rentrée littéraire française: L’Assommoir!

Avant de vous parler de la Rentrée littéraire québécoise et étrangère la semaine prochaine, voici quelques mots sur celle de nos cousins, qui sont littéralement en train de s’étouffer sous les feuilles d’un automne particulièrement productif. Semblant toujours vouloir battre le record de l’année précédente, les éditeurs français (qui travaillent aussi les traductions étrangères en français) proposent 663 romans, dont 93 premières oeuvres, et 572 essais. Pourquoi tant d’essais? D’abord, parce que le genre est une tradition bien entretenue là-bas, mais aussi à cause d’un nouveau virage pris dans la foulée des événements du 11 septembre 2001, sur lesquels porteront de très nombreux ouvrages. Religion, philosophie, politique, sociologie, tous les angles sont bons pour réfléchir sur le nouveau visage du monde que l’on connaît mieux, sur lequel nous sommes de plus en plus informés (nous reviendrons là-dessus dans les prochaines semaines). Au sujet du nombre record de romans et essais publiés, le directeur littéraire de Flammarion, Raphaël Sorin, parle d’un "jeu de massacre" puisqu’il est extrêmement difficile pour les auteurs d’obtenir une visibilité, et littéralement impossible de gaver les journalistes littéraires de tant de livres. Le directeur du livre de la Fnac, Bertrand Picard, a même confié au quotidien Le Parisien qu’"une bonne partie des livres publiés à la rentrée ne le méritaient pas". Comme quoi, publier un livre tient plus de l’humilité que de la vanité…

Yann Martel au Booker Prize
Nous avions adoré le recueil de nouvelles Paul en Finlande, paru en 1994, et Self, un roman audacieux, publié en 1998, deux traductions puisque Yann Martel écrit en anglais. On attend d’ailleurs la traduction de Life of Pi, dernier titre de l’auteur, et qui lui vaut de faire partie des finalistes au Booker Prize. L’écrivain vient d’être mis en nomination pour ce Goncourt anglais, prix remis depuis 1968. De prestigieux auteurs, tels que Margaret Atwood, Ian MacEwan et Salman Rushdie l’on déjà remporté. Le prix, pour lequel la Canadienne Carol Shields est également en lice, sera décerné le 24 septembre.