Au fond des choses : de William St-Hilaire
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Au fond des choses : de William St-Hilaire

Elle nous avait donné l’an dernier Banquette, placard, comptoir et autres lieux, dans lequel on pouvait suivre les péripéties d’une jolie mère de famille en rut. C’était un premier titre, c’était osé, ça pouvait laisser espérer mieux. Et voilà que William St-Hilaire – qui, soit dit en passant, montre un peu plus de sa chair qu’il n’est coutume d’en voir sur les photos d’auteur en quatrième de couverture – revient à la charge avec ce nouveau recueil de nouvelles érotiques, dont le titre n’a rien à voir, vous l’aurez compris, avec la profondeur intellectuelle: Au fond des choses.

Elle nous avait donné l’an dernier Banquette, placard, comptoir et autres lieux, dans lequel on pouvait suivre les péripéties d’une jolie mère de famille en rut. C’était un premier titre, c’était osé, ça pouvait laisser espérer mieux. Et voilà que William St-Hilaire – qui, soit dit en passant, montre un peu plus de sa chair qu’il n’est coutume d’en voir sur les photos d’auteur en quatrième de couverture – revient à la charge avec ce nouveau recueil de nouvelles érotiques, dont le titre n’a rien à voir, vous l’aurez compris, avec la profondeur intellectuelle: Au fond des choses.

Alors, quoi de neuf dans les foutoirs et divers lieux où monsieur-madame peuvent s’adonner aux branlettes, pipettes et autres joies de l’amour? Malheureusement, rien qui ne permettra au lecteur de penser que William St-Hilaire fait oeuvre originale. On pourra objecter que les fans de littérature érotique ne se formalisent pas nécessairement de lire toujours la même histoire. Soit. Mais ce n’est pas parce qu’une chatte est une chatte et qu’une queue… que leurs propriétaires doivent pour autant être affublés d’une imagination au ras des pâquerettes.

En une vingtaine de nouvelles dont la longueur moyenne ne fait guère plus de deux pages – tellement rapides qu’on n’a pas même le temps de songer à les lire d’une main, si tant est qu’on en eut l’envie -, Au fond des choses montre encore une fois cette jolie mère de famille en train de trifouiller ses bas-fonds et ceux de son amoureux tous azimuts. Ça pourrait toujours aller. Si elle et lui n’étaient pas si désespérément bourgeois, beaux et brillants. Si elle cessait de nous rebattre les oreilles aux 10 pages avec son petit côté que-je-suis-donc-cochonne-j’en-reviens-pas. Et si les deux amants parvenaient à tenir un jeu de rôle pour une période qui paraîtrait dépasser les 10 secondes.

Mais dans son état actuel, Au fond des choses ne fait rien pour la littérature érotique.

Tant pis si quelques lecteurs y trouvent leur pied. Lanctôt éditeur, 2002, 130 p.

Au fond des choses
Au fond des choses
William St-Hilaire