L'Échine du dragon (Moréa, tome 2) : L'ange noir
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L’Échine du dragon (Moréa, tome 2) : L’ange noir

Année 2082. Les États-Unis ne sont plus qu’une dictature policière et puritaine repliée sur elle-même, tandis que Cuba est devenu le centre économique du monde libre. À La Havane, Moréa Doloniac, bien que 34e sur la liste de succession de son grand-oncle, hérite d’une des plus grosses entreprises transnationales après avoir étrangement survécu à l’assassinat en masse de tous les membres de sa famille.

Année 2082. Les États-Unis ne sont plus qu’une dictature policière et puritaine repliée sur elle-même, tandis que Cuba est devenu le centre économique du monde libre. À La Havane, Moréa Doloniac, bien que 34e sur la liste de succession de son grand-oncle, hérite d’une des plus grosses entreprises transnationales après avoir étrangement survécu à l’assassinat en masse de tous les membres de sa famille. Car Moréa, en plus d’être pourvue d’un physique esthétiquement parfait, est une immortelle. Génétiquement modifiée par la secte millénaire des Dragons, elle apprend qu’elle devra combattre à leurs côtés les malveillants Anges qui veulent obtenir le contrôle de la planète. Tout en dirigeant son puissant holding, l’héroïne est ainsi formée par Terkio, autre Dragon et chevalier du Moyen Âge, afin de pouvoir lutter contre leurs ennemis… Vous avez dit cliché? Et pourtant, ça marche.

À la sortie outre-mer du tome 2 de Moréa, intitulé L’Échine du dragon, les critiques européens ont tous relevé les emprunts évidents à Largo Winch et à Highlander, mais concluaient tout de même à l’extrême efficacité du scénario de Christophe Arleston (créateur de Lanfeust de Troy), un scénario qui rappelle ceux de Jean van Hamme et qui ne laisse pas une seconde de répit au lecteur. En effet, mêlant le thriller politico-financier et la saga d’aventures à un contenu fantastique évident et à une bonne dose de légèreté dans les dialogues, la série ne fait pas vraiment montre d’innovation mais sait manier une recette maintes fois éprouvée.

Dans le tome 2, Moréa doit réagir face au vol d’une importante bactérie créée dans ses laboratoires et qui devait permettre la terraformation de la planète Mars, méfait derrière lequel elle devine l’action des Anges. Aidée de Terkio, elle part à Miami à la recherche de l’auteur du vol. Ce voyage sera l’occasion d’une charge, plutôt drôle, contre des USA xénophobes et protectionnistes, manifestement inspirée par la réaction américaine aux attentats du 11 septembre.

Un grande partie de l’intérêt de l’album provient du dessin réaliste du Québécois Thierry Labrosse, dont le pinceau fait preuve d’une aisance toujours plus grande qui régalera, entre autres, les amateurs de pin up. Multipliant les différents types de cadrages, Labrosse performe particulièrement dans les scènes d’action et, avec ce deuxième tome (nettement supérieur au premier), prouve qu’il n’a plus rien à envier aux maîtres américains et européens du genre. Le livre idéal pour rêver et se divertir. Éd. Soleil, 2002, 48 p.

L'Échine du dragon (Moréa, tome 2)
L’Échine du dragon (Moréa, tome 2)
Christophe Arleston et Thierry Labrosse