Le monde est un document

Un écrivain et un photographe se rencontrent dans les pages de cette plaquette monochrome bilingue. David Homel (Un singe à Moscou, Il pleut des rats) et John Max ont beaucoup en commun: tous deux sont fils d’immigrants européens, montréalais d’adoption et des créateurs fascinés par le quotidien. Entremêlant biographie et autobiographie, Homel s’inspire de la vie et de l’ouvre de Max pour évoquer leurs années de jeunesse dans l’Amérique d’après-guerre. Il pénètre d’abord dans la maison du photographe, située sur le boulevard Rosemont, "un quartier d’honnêtes travailleurs, un quartier qui dort lourdement la nuit", pour se transporter ensuite sur les traces du photographe noctambule, qui aime se balader à la recherche de visages "ennoblis par la douleur", pour s’arrêter enfin dans un lieu qu’il nomme la maison de l’âme.Ce curieux petit bouquin contient deux textes originaux, l’un en français, l’autre en anglais, illustrés par l’ouvre photographique The Rainbow Body. Il s’agit du troisième titre de la collection "L’image amie" des Éditions J’ai lu, dont le mandat est de promouvoir la photographie canadienne contemporaine. Éd. J’ai lu, 2002, 48 p.