La Saint-Valentin en littérature jeunesse : Guerre et amour
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La Saint-Valentin en littérature jeunesse : Guerre et amour

Le 14 février seront sans doute déposées devant le Conseil de sécurité de l’ONU les preuves ultimes et irréfutables (sic) qu’il est temps de partir en guerre.Comment combattre un tant soit peu l’insanité des hommes, sinon en leur faisant cadeau des mots qui disent "je t’aime"? Et puisque les femmes semblent encore y arriver un peu mieux, voici donc quelques suggestions de livres pour inspirer plus particulièrement gestes et mots d’amour aux petits hommes, et aux grands…

"Les mots guerre, vengeance, persécution peuvent déclencher des catastrophes et tuer des milliers de personnes. Alors les autres mots comme négociation, entente, paix n’ont plus de pouvoir… Ils laissent la place aux ruines, morts, chagrins et pleurs."

(Gilles Tibo, Les Mots du Petit Bonhomme, Québec Amérique, 2002)

Le 14 février seront sans doute déposées devant le Conseil de sécurité de l’ONU les preuves ultimes et irréfutables (sic) qu’il est temps de partir en guerre.

Comment combattre un tant soit peu l’insanité des hommes, sinon en leur faisant cadeau des mots qui disent "je t’aime"? Et puisque les femmes semblent encore y arriver un peu mieux, voici donc quelques suggestions de livres pour inspirer plus particulièrement gestes et mots d’amour aux petits hommes, et aux grands…

Le petit livre de je t’aime est un mini-album de 160 et quelques photos conçues par Sacha Goldberger pour exprimer son amour à sa dulcinée. Ici: un gros plan de torse masculin avec une vignette qui dit "une taie d’oreiller"; là, une patate en forme de coeur; un "je t’aime" écrit en braille; une main d’homme agrippant fermement, de ses doigts croisés et pleins d’espoir, le combiné du téléphone; la photo d’une cathédrale comme "Une cabine d’essayage pour ta robe blanche". C’est simple, généreux, romantique, original, et même si c’est un autre mec qui y a pensé, soyez sûrs que ça nous fera très, très chaud au coeur…

Signe qu’il y a des anges qui s’échinent un peu partout à faciliter l’expression des émotions dès le plus jeune âge, deux romans pour les lecteurs de 7 ans et plus mettent en scène un garçon très amoureux.

L’un, intitulé Grégoire et Gloria (et Édouard), nous vient de Tornod Haugen, auteur norvégien réputé pour ses livres jeunesse. Écrit en des termes simples mais néanmoins poétiques, sobrement illustré à la plume noire, Grégoire et Gloria raconte les efforts anonymes d’un petit garçon pour toucher le coeur d’une petite fille. Pendant que Grégoire se répand en mots d’amour, bouquets de fleurs déposés devant la porte, regards éperdus de désir, Gloria n’a d’yeux que pour le gars le plus populaire de l’école… jusqu’à ce qu’elle se rende compte qu’Édouard le plouc n’arrive pas à la cheville de Grégoire l’amoureux. Yé.

L’autre roman nous vient de Cauvin, un des scénaristes les plus prolifiques de Spirou, qui signe avec Cédric, La Fête de l’école, un nouveau chapitre tendre et désopilant des aventures du petit gamin de 8 ans. Cédric fait sa déclaration d’amour à sa copine chinoise, Chen, un soir de fête à l’école. Mais la musique jouait tellement fort qu’elle n’a rien entendu. Quand Cédric veut se réessayer, Chen a un autre garçon qui lui colle aux baskets. L’amoureux en sera quitte pour un épisode de frustration et de jalousie qu’il maîtrisera. À peine. Mais il le maîtrisera. En concluant que l’amour, c’est comme le reste, c’est difficile…

Oui. Mais moins que la guerre.