L’Eau noire

Ce n’est pas essentiel, mais il est fortement recommandé d’avoir lu L’Ange écarlate, le premier roman de Natasha Beaulieu, paru en 2000, pour apprécier L’Eau noire, second épisode d’une trilogie qu’on pourrait qualifier de polar gothique. Encore une fois, l’auteure nous entraîne dans une intrigue extrêmement touffue, composée de petites histoires secondaires peuplées d’êtres mystérieux et dotés de pouvoirs. Parmi ceux-ci se trouve David Fox, à qui l’on a promis l’immortalité, à condition que la cité qui existe dans sa tête demeure inhabitée. Or, Kaguesna grouille désormais d’habitants. Qui sont-ils, d’où viennent-ils? Pour répondre à ces questions, Fox se lance dans une quête qui le conduit à Montréal, où le détective Jacques Moreau tente d’élucider une mort inexplicable, tandis que son fils François devient l’ami de Stick, une créature qui voyage d’un monde à l’autre par l’entremise de l’eau noire. Il n’est pas toujours facile de se démêler dans cette intrigue tentaculaire, mais à n’en pas douter, l’auteure possède un imaginaire débridé. Éd. Alire, 2003, 352 p.