Rentrée poésie : L'automne des poètes
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Rentrée poésie : L’automne des poètes

En commençant par les Écrits des Forges, on réalise vite le foisonnement et la diversité dont témoigne la poésie québécoise. En comptant rééditions et coéditions, l’éditeur trifluvien publie près d’une trentaine d’ouvrages cet automne… Une douzaine sont des nouveautés pure laine: des recueils de David Bergeron, Pierre Chatillon, Émile Martel et du comédien Henri Chassé. On surveillera aussi Répertoire d’Herménégilde Chiasson, Je m’en vais à Trieste de Nicole Brossard et le nouveau Dominique Lauzon.

Les Herbes rouges ajoutent un poète au corpus avec Mario Brassard, tandis qu’Élisabeth Vonarburg, connue pour ses écrits de science-fiction, nous revient avec Ailleurs ici. La collection Five O’clock revisite la poésie de Louis Dantin (préparée par François Hébert) et celle de Michel Bibaud avec Épîtres, satires, chansons, épigrammes et autres pièces de vers, présenté par Bernard Pozier. Enfin, l’attendu tome 1 (de 1965 à 1993) des Ouvres complètes de Denis Vanier.

À l’Hexagone, des poèmes de Robbert Fortin (inédits de 1960 à 1970), Pierre DesRuisseaux, Louise Warren, Dominic Gagné et Les Mélancolies de Martine Audet.

Chez Lanctôt, ‘Critures de Michel Garneau, ainsi que Ou…vertes saisons d’André Loiseau. Au Loup de Gouttières, des livres d’Alain Gagnon, de Geneviève Lévesque et Dessine-moi une maison de Monique Laforce.

Au Noroît, outre Les Carnets de réflexions de Pierre Ouellet, on retiendra Labyrinthe 5, de Joël Pourbaix, Portrait de l’ascète en coureur de fond de Pierre Barrette et un collectif autour de Saint-Denys Garneau.

À L’Oie de Cravan, Une autre fois de Franz-Emmanuel Schürch et des aphorismes d’Emmanuel Lechac.

Chez Québec-Amérique, avec Elle était belle comme une idée, Normand de Bellefeuille touche à plusieurs constructions et registres qui traversent le deuil jusqu’à la lumière, pendant que Paul Bélanger rend hommage au poète Michel Beaulieu (1941-1985) avec Les Jours de l’éclipse.

Au Trait d’union, Claudine Bertrand, directrice de la collection Vis-à-vis, publie avec Zéno Bianu Langue sur langue – Nouvelles épiphanies. Il y est question de survie, de respiration "ouverte au sang des autres". Aussi, Michaël Lachance se joint à la collection Filigranes, avec Feux violets, constitué de poèmes en prose accompagnés de photographies.

Chez Triptyque, un premier recueil de Caroline Louisseize (née en 1979), Le Siège propre, montre l’obsession de l’aseptisation qui rend difficile les relations humaines, et Diane-Ischa Ross, qui a surtout publié en revue, nous offre Ces yeux mis pour des chaînes. Marc Vaillancourt revient à la charge avec Les Loisirs de Palamède, ramenant ce héros grec de la guerre de Troie, celui-là même qui déjoua Ulysse et qui termina lapidé, laissant derrière lui certains caractères de l’alphabet et autres inventions. L’auteur ludique nous servira donc encore des vers réguliers, mais aussi des vers "libres", cette fois.

À surveiller: Tania Langlais et Louis Royer animeront désormais des lectures le troisième dimanche de chaque mois, à 15 h, au pub Quartier Latin. Pendant ce temps, les soirées SoloVox du Café L’Utopik se poursuivent sous la houlette d’Éric Roger. Celle du 24 septembre, dédiée à la mémoire de Denis Vanier, marquera le 3e anniversaire de la série. Bonne saison!