Un survol du Salon du livre : Fenêtre sur salon
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Un survol du Salon du livre : Fenêtre sur salon

Tueurs à gages, psychopathes et flicaille pousse-mégot sont les véritables invités-vedettes de ce 26e Salon du livre de Montréal. Sous le thème du polar, la foire annuelle du livre se maquille en noir et astique ses revolvers.

Sur les lieux du crime, on verra paraît-il Willy Deweert et ses énigmes philosophiques, le maître américain du thriller Donald Westlake, Pascal Dessaint, étoile montante du genre en France, Jean-Jacques Pelletier, qui en profite pour lancer une nouvelle tranche de sa série Les Gestionnaires de l’apocalypse (Alire), et Chrystine Brouillet, porte-parole du Carrefour du crime, où des auteurs versés dans le noir montreront quelques-unes de leurs ficelles et feront l’apologie d’un genre qui ne se limite pas aux frissons du divertissement. L’auteure du Collectionneur et ses invités souffleront en outre les bougies du centième anniversaire de naissance de Georges Simenon, chez qui, on le sait, l’intrigue n’était souvent qu’un prétexte à l’exploration de l’âme humaine. Pour l’occasion, nous recevrons la visite de Jacques Dubois, spécialiste de l’auteur belge et responsable de la récente édition de son oeuvre sous jaquette La Pléiade.

Dieu merci, le Salon n’a pas que du noir à sa palette. Il accueillera aussi la nouvelle star du roman Yann Martel, le très médiatisé penseur Frédéric Beigbeder, Naïm Kattan, Nicole Brossard et Stéphane Bourguignon. Aussi attendus sous les latitudes montréalaises, le brillant bédéiste Mordillo et le romancier Luc Lang, auteur de 11 septembre mon amour (Grasset), convié par Aline Apostolska à répondre à une troublante question: "À quoi sert la littérature face à la mort?" (le 13 à 20 h).

Par ailleurs, les Éditions Point de Fuite présentent, le 14 à 17 h, une table ronde sur les différentes formes que peut prendre le féminisme, avec entre autres Pascale Navarro, Catherine Mavrikakis et Micheline Dumont. À 17 h 15, les Éditions du Boréal présentent à leur tour une rencontre avec Monique Giroux et Louise Forestier, qui lancent respectivement Le Locataire du septième et Signé Louise.

Noms désormais indissociables des Salons du livre québécois, les excellents interviewers Jean Fugère et Laurent Laplante assoiront moult invités autour de leurs tables rondes. À ne pas manquer, le premier posant à Gilles Archambault, Claude Jasmin et Naïm Kattan la question suivante: "Écrire pour mieux vivre?" (le 14 à 19 h 30).

Autre événement attendu: les 50 ans de l’Hexagone. Vendredi à 22 h, 14 poètes dont Martine Audet et Robbert Fortin participeront à l’activité Je veille en poésie, question de célébrer cette maison indissociable des avancées littéraires du Québec moderne.

Le 15 à 16 h, le journaliste Richard Hétu, qui vient de signer Lettre ouverte aux anti-Américains (VLB), et Anne Légaré, qui a représenté le Québec à Washington et Boston, débattront de l’américanité des Québécois. Un sujet brûlant.

En guise d’antichambre, l’équipe des pages livres a préparé une série d’entrevues avec des personnalités invitées. Présentations d’usage, avant de passer au salon…