Jean Royer : Voyage en Mironie
À une époque qui peut nous sembler bien lointaine et qui s’est sans doute terminée avec Gérald Godin, engagement politique et engagement littéraire allaient de pair. C’est ainsi que les choses étaient envisagées par Gaston Miron, poète et intellectuel exigeant, défenseur de la langue et de la souveraineté, dont L’Homme rapaillé demeure encore l’œuvre dominante de la poésie québécoise. Dans un récit à la hauteur de son sujet et magnifiquement intitulé Voyage en Mironie, Jean Royer, ami intime du poète, livre un émouvant portrait de Miron à partir du journal qu’il lui a consacré entre 1984 et 1996 (année de la mort de l’écrivain). De Montréal à Paris, en passant par l’Italie et les îles de la Madeleine, c’est l’histoire d’une amitié marquée par les mots et les pages d’ici et d’ailleurs qui nous est contée. Éd. Fides, 2004, 282 p.