Pierre Martel : L’Éteigneur de Lucioles
Le dernier roman de Pierre Martel a pour cadre la petite ville imaginaire de Lucioles, où s’ennuient deux de ses habitants, l’inspecteur de police Blaise Tisonnier et l’euthanasiste Orval Dustylet. Frappant dans le patelin, la mort les sortira de leur existence routinière. L’Éteigneur de Lucioles a beau se dérouler en 2034, l’intérêt du récit ne réside pas tant dans l’emprunt au domaine de l’anticipation que dans la déambulation onirique de ses héros. Déambulation marquée par des rencontres hétéroclites comme celles que l’on fait au bar La Camelote, où l’on peut fréquenter "des filles-distraction, des garçons-attraction, des pêcheurs et des marins à quai, des pilotes et des hôtesses de l’air atterris, des travestis à temps partiel, des jaloux dégriffés". Une histoire rocambolesque écrite dans un style ludique, qui témoigne de l’évident plaisir des mots éprouvé par son auteur. Éd. Varia, 2004, 284 p.