Justine Lévy : Rien de grave
Déverser son fiel sous la forme d’un roman peut souvent être libérateur. Dans Rien de grave, Justine Lévy présente une version (à peine) modifiée de sa propre expérience de femme délaissée. Se camouflant maladroitement sous les traits d’une certaine Louise, la fille de BHL se lance dans une description détaillée de la dépression qui s’est emparée d’elle après, pendant et même avant sa rupture amoureuse. Véritable plaidoyer pour le droit à la souffrance, ce monologue égocentrique transforme le lecteur en psychiatre chargé d’écouter une confession qui mêle dépendance aux amphétamines, complexes oedipiens et tristesse chronique. À lire pour découvrir les douleurs que vous risquez d’endurer si jamais votre petit ami vous quitte pour Carla Bruni… Éd. Stock, 2004, 198 p.