Ricardo Petrella : Désir d’humanité: le droit de rêver
"Aujourd’hui, pour des centaines de millions d’êtres humains, la question n’est pas le bonheur, mais le droit à la vie: avoir accès à l’eau potable, habiter dans un logement décent, pouvoir se faire soigner, s’instruire, sortir de la misère, de la violence, ne pas devoir émigrer." C’est ainsi que débute le nouvel essai brûlant d’actualité de Ricardo Petrella, intitulé Désir d’humanité. Politologue et économiste, fondateur du Groupe de Lisbonne, Petrella y pourfend le système politique, économique et militaire actuel, dominé par une logique de violence et par un désir incessant de puissance. Son plaidoyer pour le retour aux valeurs de paix, de justice et de solidarité, portées par cette "société civile" qu’il a contribué à définir, s’appuie sur une thèse intéressante voulant que l’expropriation du rêve soit devenue une caractéristique forte du monde occidental. C’est donc ce droit (de rêver, c’est-à-dire d’envisager une société différente) qu’il faudrait retrouver pour la survie de nos frères du tiers-monde. Éd. Écosociété, 2004, 208 p.