Salon du livre : Histoire de salon

Fondé en 1953 – à l’époque, c’était le Salon du livre d’Arvida -, il est aussi le doyen des salons du livre de la province. L’anecdote est cocasse: "En 1999, on est passé d’un coup de la 30e à la 34e édition", raconte Richard Lafleur, directeur du Salon. "On a reçu des papiers, des coupures de journaux, attestant qu’il y avait bel et bien eu un salon en 1953." Rien de nouveau sous le soleil, les articles mentionnent que "les jeunes sont venus en après-midi et sont revenus le soir avec leurs parents". "C’est exactement ce qu’on peut lire en 2004!" s’exclame le directeur. Pour les forts en maths qui se seraient aperçus que la différence donne un chiffre supérieur à 40, sachez que la raison est simple, il y a eu des périodes d’intermittence au cours des années 50, de sorte que le compte est bon, rassurez-vous. Pour cette année peu ordinaire, qui se veut festive et séduisante, on fera honneur à tous ceux qui ont permis que le Salon se rende jusqu’à cet âge vénérable. Lors de la soirée d’ouverture, un hommage particulier sera rendu aux présidents, depuis le tout premier. On fêtera aussi les nombreux bénévoles et employés qui gravitent depuis longtemps ou depuis peu autour de cet événement annuel.

UN SALON PARTICULIER

Une des raisons pour laquelle le salon persiste à travers le temps est sa spécificité. "Il est à échelle humaine", note Richard Lafleur. Visiblement très fier de son bébé, il raconte toute l’importance de l’accueil, du sourire, pour que tous les auteurs invités se sentent à leur place, se sentent appréciés et désirés. "On veut leur donner la parole, continue M. Lafleur, on veut aussi les sortir des simples séances de signature." Même si elles sont agréables, semble-t-il, ces séances. Ici, le contact avec les gens est simple, facile, on a le temps de jaser un brin, les gens sont curieux, c’est ce qu’on dit. La moitié des 150 auteurs présents viennent du Saguenay-Lac-Saint-Jean, ce qui n’est pas rien. Autour de tous ces auteurs sont organisées des tables rondes, des discussions, des entrevues, des visites dans les écoles, des rencontres d’auteurs, des soirées de poésie. Des concours, aussi. Et des prix littéraires. C’est un créneau particulier qu’a pris le Salon du livre du Saguenay-Lac-Saint-Jean que d’honorer les auteurs qui demeurent dans la région ou qui en sont originaires. "C’est important pour les auteurs d’être reconnus par leurs pairs. Et c’est important pour le Salon d’être reconnu par les auteurs. C’est une reconnaissance mutuelle", explique Richard Lafleur.

LIRE CHANGE LE MONDE

"Par les années passées, on a eu plusieurs thèmes rigolos ou cocasses, avec des jeux de mots aussi. Cette année, pour le 40e, ça nous prenait quelque chose de solennel", mentionne l’autre Richard – Boivin, celui-ci président du conseil d’administration du Salon du livre du Saguenay-Lac-Saint-Jean, à propos du thème Lire change le monde. "Toutes nos lectures nous transforment, de toutes les façons. Lire nous fait devenir de meilleurs humains", affirme, convaincant, le président. Il est vrai que toutes les études et les statistiques abondent en ce sens: lire rend meilleur à tous les niveaux. "Nos lectures nous changent, nous changeons le monde. Lire change le monde", conclue Richard Boivin.

P.-S.: Le huard est encore le prix d’entrée à la fête!

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ROULEMENT DE TAMBOURS
Et les gagnants sont:
Prix Roman: Andrée Dandurand pour son roman Sous la peau des arbres
Prix Poésie: Alain Gagnon pour le recueil Ces oiseaux de mémoire
Prix Nouvelles: Marie-Paule Villeneuve pour le recueil Derniers quarts de travail
Prix Jeunesse: Sophie Girard pour son roman jeunesse La Galaxie des différences
Prix Intérêt général: Hélène Pedneault pour son journal intime et politique Mon enfance et autres tragédies politiques
Prix Découverte: Caroline Paquin pour son premier roman Trop de lumière
Prix des lecteurs: Guy Corneau pour son essai Victimes des autres, bourreau de soi-même.
Il y en a d’autres, découvrez-les au salon!
Du 29 septembre au 3 octobre
Au Centre des congrès de Jonquière
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