"Dans mon trois et demi, j’ai une télé 51 pouces; 51 pouces de bonheur, de couleur, de lueur." Pratiquant une autofiction soft, à mille lieues de certaines œuvres revanchardes appartenant à ce genre, Matthieu Simard signe un deuxième livre sans prétention littéraire dans lequel la vie de son alter ego est régulée par les matchs de hockey regardés à la télévision. Journal intime comprenant 93 entrées, une pour chaque partie de la saison 2003-2004 du Canadien de Montréal, Ça sent la coupe nous amène à revoir notre rapport à cette activité hebdomadaire: objet d’intense concentration certains soirs, simple arrière-fond aux ébats sexuels à d’autres moments, comme chez ce protagoniste narcissique qui s’avoue sans complexe amateur de "filles à grosses boules". Un genre. Éd. Stanké, 2004, 272 p.