Combat contre la langue de bois : Un chat est un chat
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Combat contre la langue de bois : Un chat est un chat

Le Combat contre la langue de bois aura lieu le 17 février au FVA. C’est Jacques Bertrand, de l’émission Macadam Tribus, qui arbitrera ce premier round…

Dans le coin gauche: Fred Fortin et Olivier Langevin, le house band prêt à mettre à mort les discours qui s’éternisent. Une phrase de trop et ils vous chargent de sons distordus, dissonants à souhait. "Chaque personne a droit à six minutes, nous confie Jacques Bertrand, et si c’est vraiment intéressant, on poursuivra peut-être un peu…" Mais la consigne est claire: il faut que ça roule!

"Mon rôle est essentiellement d’animer et de relancer le combat. Rien n’est placé d’avance, tout peut arriver. Il y a une part laissée à l’improvisation, même si certains participants risquent d’être très préparés. Mais ça, je ne pourrai le constater que sur place!" Sur le ring, passeront le conteur Michel Faubert, le poète Michel Garneau, un poids lourd du franc-parler, la documentariste Ève Lamont, la polémiste féministe et engagée Hélène Pedneault, le nouveau président de l’UNEQ, écrivain et animateur de radio, Stanley Péan, mais aussi la chanteuse Ève Cournoyer, les Loco Locass et le Zapartiste et pamphlétaire François Patenaude. Fait intéressant, l’organisation a aussi pensé à inclure dans le combat des militants comme Annie Roy et Pierre Allard, de l’ATSA (Action terroriste socialement acceptable), et Pol Pelletier (que l’on peut désormais appeler Nicole), femme de théâtre qui n’hésite jamais à dénoncer l’injustice par la création.

"On appelle ça la langue de bois mais en fait, c’est une charge contre la rectitude politique, à savoir qu’on ne dit plus vraiment les choses et qu’on préfère trouver un tas d’euphémismes pour remplacer les termes un peu plus crus. D.Kimm dit qu’il faut retrouver notre âme de coureur des bois: semble-t-il qu’à l’origine, on ne se posait pas ce genre de questions en allant trapper! Il s’agit donc de retrouver cette âme et de dire les choses clairement et franchement, sans tourner autour du pot", nous dit Jacques Bertrand. "Et à quoi les participants vont-ils s’attaquer? Je n’en ai pas la moindre idée!"

"On souhaite que ce soit un peu bordélique quand même!" poursuit-il. Pour cette rencontre, le FVA semble d’ailleurs s’assurer que rien ne soit trop figé, trop préparé, pour laisser place à la spontanéité et à la vérité. Il s’agit de dire les choses sans ambages. "Je ne suis pas habitué à animer devant un public; j’ai un petit trac, que je qualifierais de naturel, le genre de trac essentiel à la bonne poursuite de mon travail." Comme le ring réunira des personnalités fortes et hautes en couleurs, on se doute bien que la tâche de Jacques Bertrand ne sera pas simple, mais on sait aussi que le spectacle ne peut pas être ennuyeux. "Évidemment, c’est un tout premier round, mais tout le monde espère que cet événement reviendra à chaque FVA."

Le 17 février
À la Sala Rossa

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