Émile Ollivier : La Brûlerie
"Je ressuscite depuis des décennies dans Côte-des-Neiges", écrivait Émile Ollivier, mort en novembre 2002, dans un roman paru il y a peu. Cet ultime opus intitulé La Brûlerie, Ollivier disait vouloir en faire un "livre-monde", un "livre-univers", afin qu’il apparaisse non pas comme une nouvelle lecture lyrique de l’immigré, mais plutôt comme une "écriture de la cartographie", celle de Montréal, lieu privilégié de la diaspora haïtienne. À travers son personnage de Jonas Lazard qui évoque pour nous le souvenir de son ami Virgile, ancien militant d’extrême gauche dans son pays, c’est aussi l’esprit de ces endroits de prédilection que sont les cafés de Côte-des-Neiges qui nous est dépeint, telle cette Brûlerie où se réunissent, hiver comme été, les exilés et les poètes de ce monde. Éd. Boréal, 2004, 246 p.