Robert Wilson : Meurtres à Séville
L’auteur anglais semble pris d’une inépuisable fascination pour cette région du globe où la lourdeur de l’atmosphère n’a d’égale que les passions humaines et violentes. Ceux qui sont à la recherche d’action seront déçus par Meurtres à Séville, car ce thriller psychologique évolue à pas de tortue. L’enquête policière suivant le meurtre crapuleux de Raul Jimenez n’est qu’une excuse utilisée par Robert Wilson pour faire un exercice de style sur le passé trouble d’un artiste peintre et de son fils Javier Falcon, inspecteur en chef du Grupo de Homicidios de Sevilla en pleine dépression. Aussi, on se demande bien pourquoi plusieurs mots et expressions sont restés en espagnol. Ce choix ne favorise en rien la compréhension du texte, et s’avère inutile dans le déroulement de l’intrigue. Éd. Robert Laffont, 2004, 512 p.