Éric McComber : La Mort au corps
D’aussi loin qu’il se souvienne, Émile Duncan, narrateur de La Mort au corps, rêvait de quitter la triste banlieue de ses parents où son frère et lui étaient régulièrement victimes de violence. Ayant passé son enfance à s’inventer des jeux pour tromper l’ennui, découvrant plus tard la littérature et la musique, l’adolescent épris de liberté débarque finalement dans la métropole. Peu préparé à cette nouvelle réalité, ne pouvant obtenir ni prêt, ni bourse, ni aide sociale, sombrant dans la drogue et l’alcool, Émile erre dans les rues et les bars montréalais, poursuivant une quête tragicomique portée par la langue crue et burlesque d’Éric McComber. Un roman qui offre de bons moments, malgré un style supposé rendre la vulgarité langagière des personnages, laquelle finit par lasser. Éd. Triptyque, 2005, 300 p.