Roger Des Roches : La voix de l'enfance
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Roger Des Roches : La voix de l’enfance

Roger Des Roches est le premier invité d’honneur du Salon du livre de Trois-Rivières. Auteur jeunesse, il profitera entre autres de la journée du 21 avril pour partager sa passion avec le public.

Natif de Trois-Rivières, Roger Des Roches s’est fait connaître pendant une trentaine d’années comme poète. Avec sa série jeunesse Marie Quatdoigts, dont le premier tome est paru en 2002, il dévoile une autre facette de sa personnalité. Il concrétise un vieux rêve en fait.

"Je fais des farces avec ça parfois, mais ce n’est pas si loin de la réalité. J’ai commencé à lire vraiment à l’âge de 10 ans. Un de mes amis m’avait dit: "Il faut que tu achètes Bob Morane. Tu vas voir, c’est le fun." J’étais alors allé m’acheter mon premier Bob Morane. Depuis ce temps-là, je n’ai jamais arrêté de lire. Je me souviens qu’à l’âge de 14 ou 15 ans, je lisais Bob Morane et Tristan Tzara en même temps, ce qui pour moi était parfaitement normal."

Des Roches n’oubliera jamais son premier amour littéraire. Son souvenir idyllique influencera d’ailleurs ses projets d’écriture. "Au fil des années, j’ai souvent essayé de faire de la science-fiction soit jeunesse, soit adulte, mais je n’ai pas réussi à trouver ni le ton ni l’idée. Quand j’ai écrit la première version de Marie Quatdoigts, c’est en 2001. Là, j’ai enfin trouvé le ton. Et depuis, la réaction des jeunes est excellente." Ce succès s’explique en partie par le côté loufoque du personnage de Marie Quatdoigts et de ses aventures.

Et la poésie? "Je n’en écris plus maintenant. Quand je dis ça à des amis poètes, évidemment, ils rient de moi. Bon, l’énergie que je mets maintenant à écrire des romans jeunesse, – et je dis bien "des" parce que l’année prochaine je vais en sortir deux, et je vise en faire trois ou quatre l’année suivante – ce qui fait que je n’ai plus de temps. Les heures que je passe là-dessus, je ne les ai plus à donner pour chercher des idées en poésie, un style ou une façon d’écrire. Donc, j’ai vraiment canalisé toute l’énergie que j’avais. Et tout le temps que j’ai! Car je suis aussi travailleur autonome. Juste pour ce travail, je réalise parfois des semaines de 60 heures. Alors, en fin de compte, il me reste peu de temps pour l’écriture. (…) Cela fait que deux ou trois fois par année, je m’en vais m’isoler. Je pars pendant deux semaines. Je me loue une chambre d’hôtel et là j’écris exclusivement."

Marie Quatdoigts – La vie cachée d’Éva
de Roger Des Roches
Éd. Québec Amérique, coll. Biblio, 2004, 256 p.