Ivan Bielinski : Les Corps carillonnent
B.J.
Ce premier recueil d’Ivan Bielinski déçoit autant qu’il séduit. Si parfois les poèmes perdent le contact avec ce qui leur donne une charge et une vision singulières, ils parviennent toutefois, dans le meilleur des cas, à revisiter la sévère étrangeté de l’amour et du réel, les aléas fugaces du rapport à soi. Ce qui résulte en une écriture traversée par des moments saisissants de justesse: "Je ne suis pas dans cette tête / ni dans ce sac de peaux ficelées / qu’on désigne par mon nom // je suis dans ces mains tendues vers moi / et celles qui se referment". Éd. du Noroît, 2005, 53 p.