Horacio Castellanos Moya : L’Homme en arme
Ayant fui la guerre civile au Salvador, Horacio Castellanos Moya a entrepris d’en relater les atrocités dans une œuvre littéraire mariant l’humour et la violence. Après Le Dégoût et La Mort d’Olga María, également parus aux Allusifs, L’Homme en arme met en scène un héros dont l’ironique surnom de Robocop renvoie à sa fonction de sergent dans un escadron de la mort. Trahi par sa propre armée après la signature des accords de paix, Robocop erre à travers le pays et se voit forcé d’offrir ses services comme mercenaire pour différentes factions. Au lyrisme cynique de cet étonnant narrateur correspond celui d’une société totalement corrompue, dépeinte d’autant plus efficacement que l’on nous a évité le pathos dans lequel il aurait été si facile de tomber. Brillant. Éditions Les Allusifs, 2005, 128 p.