150 recueils de poésie : Rentrée poésie
Environ 150 recueils de poésie paraissent chaque année au Québec. Si certains éditeurs et certains poètes tombent après seulement quelques titres, plusieurs poursuivent et gagnent en force.
Au Québec, la majorité des éditeurs publient de la poésie, mais seulement quelques-uns s’y consacrent exclusivement. On pense aux Écrits des Forges, au Noroît, qui publie aussi des essais et journaux liés au genre, aux Éditions de l’Hexagone qui, depuis quelques années, s’en tiennent à la poésie ou au récit poétique. Voici donc un tour d’horizon des nouveautés en poésie, qui paraîtront surtout chez les éditeurs qui accordent une place de choix au genre.
Les Herbes rouges, l’un des plus anciens éditeurs du groupe, annoncent une cuvée importante, qui compte pas moins d’une dizaine de titres. Quelques voix s’ajoutent au catalogue, celles de Nathalie Watteyne, de Yannick Renaud et de Stéphane Jean. Tout près de la nuit, un premier recueil pour Daphnée Azoulay, est attendu depuis un moment par les observateurs de la scène poétique qui ont entendu l’auteure en lecture publique. Mélanie Grenier, avec 121 cafards et un fusil, et Benoit Jutras, qui nous offre son deuxième recueil, L’Étang noir, après avoir remporté le prix Émile-Nelligan en 2002, seront également à surveiller. Dans la collection Five o’clock, paraîtra un recueil de Simone Routier préparé par Louise Dupré.
À Québec, l’éditeur Le Loup de Gouttière, fidèle à son habitude, publiera quelques recueils dont celui du tandem Carol Lebel (connu pour ses haïkus) et Anne Peyrouse, qui propose une forme traditionnelle japonaise tenant en un enchaînement de deux voix. Aussi, Monique Laforce signe Ni fille de ni femme de, son sixième recueil. Toujours dans la Vieille Capitale, un premier recueil pour Vincent-Charles Lambert au Lézard amoureux. Aux Éditions Trois-Pistoles, Michel X Côté, Pierre Demers, Mathieu Blais et Martin Pouliot, avec Horoscope pancréatique. À L’Oie de Cravan, la poésie érotique d’Anne Marbrun et Myriam et le loup de Myriam Cliche. Au Marchand de feuilles, éditeur qui parvient toujours à faire parler de lui depuis son arrivée dans le paysage il y a seulement quelques années, on mise sur Les Intimités parallèles d’Henrye Varennes et Lubiak de Julien Dupuis. Chez Triptyque, nous porterons attention à Panoptikon de Francis Catalano et à Vous êtes ici de Léon-Guy Dupuis. Paraîtra également L’Espace de la musique, du prolifique Alain Gagnon.
Aux Écrits des Forges, plusieurs traductions et beaucoup de recueils en coédition avec des éditeurs étrangers, dont Dès l’origine (avec Phi) de Bernard Pozier, qui signe également, avec Louise Blouin, une anthologie intitulée Espace Québec, qui regroupe 65 poètes québécois (fruit d’une coédition avec Le Castor Astral). L’éditeur trifluvien fera aussi paraître Quatre-vingt et une reprises d’André Gervais, Pavillon de Chantal Labrie, Ruines prévisibles de Marc Landry, et De la neige sur l’acropole d’Isabelle Livanos. Au Noroît, Joël Pourbaix, qui maintient la cadence d’un recueil par année, publiera Les Morts de l’infini et Paul Bélanger, directeur littéraire de la maison, fera paraître Origine des méridiens. Par ailleurs, plusieurs lecteurs seront ravis d’apprendre la sortie de Vivre ainsi de Paul Chanel Malenfant et de Piano mélancolique d’Élise Turcotte. Dans la collection Initiale, qui fait découvrir de nouvelles voix, paraîtront les titres de Jonathan Lamy et de Claude Latendresse. Enfin, à l’Hexagone, la collection Rétrospective ajoute une anthologie de la poésie de Pierre Nepveu à la collection dirigée par Gilles Cyr. À la même enseigne, Michel van Schendel revient avec Mille pas dans le jardin font aussi le tour du jardin, un recueil touffu de plus de 200 pages, et Thierry Dimanche nous propose De l’absinthe au thé vert.