J’ai souvenir de l’Afrique, de son odeur de terre et de bêtes sauvages. Cette Afrique de feu m’ouvrit ses bras, me livrant des secrets que nulle littérature n’avait pu me transmettre jusqu’à ce jour. Dès mon arrivé, elle s’est mise à nu
Professeure d’anthropologie, j’ai longuement étudié ce pays dont je croyais tout connaître. Le jour était venu d’aller au-delà de mes lectures et de partir explorer les lieux et les gens, objets de ma fascination. Mon premier contact avec l’Afrique fut Amoud, un traducteur qu’un collègue me conseilla. J’avais imaginé cet homme plus âgé, un vieux sage me menant vers une contemplation mythique des replis de l’Afrique. Je fus déçue d’apercevoir devant moi un jeune garçon dans la vingtaine, au regard naïf et à la démarche flottante.
Amoud me conduisait vers sa tribu, les Panougmis. J’avais peine à croire que mes pieds foulaient enfin les sols arides de l’Afrique. La beauté du paysage, les couleurs de beiges et d’ocres, défilaient comme un rêve devant mes yeux. En moi vibrait un sentiment de grandeur et de liberté, me faisant devenir autre dans ce monde qui ne m’appartenait pas. L’extase du tableau me saisissait d’un frisson d’une intense douceur faisant frémir mon sexe qui se gonflait, comme s’il voulait, lui aussi, jouir de cette vue divine.
Nous approchions du village. J’aperçus les petites huttes d’herbes et de boue. J’avançais porter par la brise sèche. Curieux, les membres de la tribu venaient vers moi. De toute évidence, j’étais la première femme blanche qu’ils rencontraient. Un peuple de mystères enfouis dont je serai la première à partager les rites et les traditions.
Un homme s’avança. Il portait des ornements métalliques le différenciant des autres membres de la tribu. Il devait en être le chef. Il se pencha t sur moi pour renifler la fosse de mon cou. Il s’attarda au tissu de ma blouse, probablement qu’il n’avait jamais vu une telle texture. Il fit glisser ses doigts sur la surface du vêtement. Soudain, il saisit une boutonnière et arracha la chemise, dévoilant la fine dentelle de mon soutient-gorge. Je regardais Amoud apeurée, il me fit signe de me prêter à ce rituel de bienvenue. Je tentai donc de cacher ma crainte. L’homme infiltra ses doigts sous la dentelle et palpa mes seins. L’ongle de l’index me griffa le mamelon et il semblait prendre plaisir à l’écorcher. Ce léger supplice commençait peu à peu à me faire frissonner. Je sentais ma vulve battre doucement sous les regards curieux qui me fixaient et alimentaient ma peur et mon désir. Ce cérémonial n’avait probablement aucune connotation sexuelle, mais il me ravissait. Mon soutient-gorge céda et je me retrouvai torse nu, dressant mes seins vers cet inconnu, me ralliant ainsi aux autres femmes du clan. Je croyais que le rituel s’achevait ici, mais l’homme recula et cria quelque chose aux autres.
Deux femmes s’approchèrent et m’invitèrent à les suivre. Amoud se leva et m’accompagna dans la hutte où elles me guidèrent. L’intérieur, malgré son aspect rustique, dégageait une féminité et une sensualité particulières. Des fleurs séchées brûlaient dans un pot de terre cuite, envoûtant la pièce d’arômes délicats. Seuls une jarre d’eau et un monticule de paille meublaient la hutte. Les deux femmes me prièrent de me dévêtir. Je laissais donc glisser timidement mon pantalon sur le sol. Les regards insistants des Africaines me poussèrent à faire de même avec ma culotte, étoffe qui semblait inutile en ce lieu. Les femmes mouillères leurs mains et commencèrent à me laver. L’une devant moi et l’autre derrière. Elles firent simultanément glisser leurs mains sur ma peau. Au contact de ces caresses féminines, je me raidis, prise d’un étrange sentiment où se mêlait inquiétude et curiosité. La femme derrière s’agenouilla, effleurant mes fesses de haut en bas, tandis que l’autre, nettoyait délicatement ma poitrine qui se durcissait sous la douceur des mains qui l’enrobaient. Jamais je n’avais connu la caresse d’une femme. L’agilité des doigts qui façonnaient mon corps et la douceur incomparable des mouvements, m’abandonnèrent rapidement au plaisir. Je compris que je n’avais qu’à me laisser guider dans cet univers qui s’opposait à celui que j’avais toujours connu.
Elles m’allongèrent sur la couche. L’une d’entre elles vint masser délicatement le contour de ma vulve. Elle effectuait de petits mouvements circulaires, exerçant une légère pression. L’autre, agenouillée derrière ma tête, se penchait sur moi afin de masser mon ventre et mes seins. Elle se courbait sur mon corps avec la finesse d’une chatte. Sa poitrine et sa peau glissaient sur mon visage, me livrant l’odeur de l’ailleurs, d’une chair noire et inconnue. Ces massages et la présence passive d’Amoud, alimentaient mon excitation. Impossible de la cacher, mes fesses se cambraient légèrement, comme une demande. La femme devant moi, replongea ses mains dans l’eau et les faufila entre mes cuisses, les écartant suffisamment pour nettoyer de ses doigts ma vulve. Ils sinuaient entre mes lèvres, effleurant mon clitoris qui n’attendait qu’un contact pour se gonfler de plaisir. Elle le fit ensuite rouler délicatement sur le bout d’un doigt. Je sentis monter en moi une excitation peu commune. Ces deux femmes qui se vouaient à mon plaisir et la précision de leurs caresses éliminaient tous mes tabous. Je pris le visage de la femme à mes devants et posai mes lèvres sur les siennes.
L’autre rampa jusqu’au pot de terre où brûlaient les fleurs. Elle aspira la fumée et revint vers moi, glissant sa tête entre mes cuisses. Elle souffla lentement cette vapeur chaude sur mon sexe qui s’enflamma à un point presque insoutenable. Des lèvres embrassaient mes seins fébriles. Mon corps se trémoussait et mes hanches effectuaient des va-et-vient incontrôlables. Puis, cette langue que j’attendais s’attarda entre mes lèvres. D’une délicatesse presque choquante, elle ne faisait qu’en chatouiller l’extrémité. Une morsure sur mon sein me fit presque jouir. Je saisis la femme et enfoui mon visage dans sa poitrine. Pendant que je me gavais de ces monts, suçant les mamelons comme une divine offrande, la langue s’enfonça violemment en moi et l’extase soudaine déversa sur elle le flot de ma sève. Mon visage et mon corps se convulsaient de plaisir et Amoud souriait passivement. Les deux femmes me relevèrent et m’enveloppèrent d’un linge tiède.
J’étais hypnotisée et émerveillée par cette expérience. J’avais envie de serrer ces deux déesses contre moi, de continuer à les caresser, mais Amoud me guida hors de la hutte.
À ma sortie, tous les habitants du village vaquaient à leurs occupations. Les enfants courraient en riant, les femmes travaillaient la terre et les hommes s’étaient sans doute dispersés pour la chasse. J’avais devant moi le modèle type d’un peuple primitif. Je ressentais encore sur ma peau les vibrations du plaisir. Je tournai mon regard vers la hutte, calme, silencieuse. Une hutte des plus commune et pourtant le dôme d’un rêve. Amoud me prit par le bras et me fit visiter le village. Il agissait avec une grande impassibilité, comme s’il n’avait rien vu, comme si rien de ce qui m’avait troublé ne s’était produit. Il m’expliqua comment les Panougmis cultivaient la terre, leur façon d’élever les enfants. J’écoutais avec peine ce qu’il me racontait. Tout ce qui m’intéressait maintenant était de connaître les motifs poussant ce peuple à adopter de tels rites de bienvenue. Amoud ne fit aucune allusion à ce sujet et je ne lui posai aucune question, afin de ne pas offenser son peuple.
Lorsque le soir tomba, la tribu m’invita à me joindre à elle pour le souper. Nous étions tous assis en cercle, les enfants dormaient déjà dans les huttes. Ce repas extérieur était éclairé de petits feux, dispersés un peu partout dans le village. L’ambiance chaleureuse en arrivait presque à me faire oublier l’aventure qui avait souligné mon arrivée. On me servit la première. Le repas était somptueux. Je fus surprise par la finesse de cette cuisine et le délicat mélange des saveurs. J’avais déjà eu la chance de manger des mets africains, mais tout ce que je dégustais, ce soir-là, m’était étranger. On me servit des racines, des viandes assaisonnées d’épices que je n’arrivais pas à identifier, même les fruits portaient un mystère. Pour terminer le repas, on m’offrit une boisson chaude à base d’herbes À la suite de ce festin, j’éprouvais une étrange sensation, similaire à celle que procure le mélange des vapeurs d’alcool et de marijuana. Amoud m’expliqua que les épices et les herbes utilisés à la confection des plats, menaient à un bien-être et une harmonie entre l’esprit et le corps. Je regardais les Panougmis. Ils étaient beaux et énigmatiques. Je les écoutais parler, me laissant emporter par la mélodie de leur langage. Mes sens s’aiguisaient.
Langoureusement, je me mis à glisser mes doigts sur la chair de mon bras. Le frisson de cet effleurement me délectait, parcourant mon corps tout entier. Je posai mes mains sur mon visage, savourant chaque parcelle de ma chair et je guidai mes doigts sur mes lèvres, les désirant. Je les léchais comme s’ils eurent été la verge d’un homme. Ils s’insinuaient dans ma bouche et ma langue tournait sur eux, afin que tous ressentent la douceur de ma salive. J’entrouvris les yeux et tous les membres du peuple m’observaient en silence, levant leurs verres vers moi, saluant le désir qui guidait mon corps. Je me sentais forte., nulle honte ne m’envahissait. Ma chair m’appartenait et vibrait sous les caresses que je lui offrais. Amoud s’agenouilla devant moi. Il releva le tissu de ma robe par dessus mes genoux. Je sentais ses mains glisser sur mes jambes. J’ouvris les cuisses, lui exposant mon sexe nu. Je fis couler mes doigts sur mes jambes tremblantes. Amoud saisit une petite fiole et un pinceau. Il le plongea dans un liquide noirâtre et se mit à peindre mes pieds.
Le pinceau ondulait délicatement sur ma peau. À chaque mouvement, à chaque trait qui marquaient mes pieds, mon degré d’exaltation augmentait. C’était comme si mes pieds étaient devenus un sexe léché sur toute sa surface par l’encre noir. Amoud me dit que sa tribu n’avait rien à m’offrir sinon me faire découvrir les plaisirs bafoués par la civilisation moderne. Je me sentis très chaude à ce moment. Jamais je n’avais ressenti un tel mélange de délices. Je posai mes mains sur ma poitrine, faisant tourner mes doigts sur mes seins au rythme du pinceau. Je chatouillais mon mamelon recouvert de l’étoffe légère de ma robe. Je le sentais se dresser devant Amoud qui peignait. Derrière lui, je voyais les corps noirs sous la lueur des feux, s’entrelaçant et soupirant. Je sentis des mains se glisser derrière moi, se poser sur les miennes, masser avec elles mes seins, se fondre à moi. Peu importe qui était derrière moi. J’avais quatre mains. Je me livrais à une masturbation inégalée. Deux de mes mains jouaient sur mes mamelons, les flattaient et les pinçaient,. tandis que mes deux autres mains plongeaient doucement vers mon sexe.
Amoud tenait mes pieds entre ses jambes, afin qu’ils ne bougent pas et qu’il puisse continuer à peindre. Je sentais son sexe se balancer subtilement sur ma peau, s’harmoniser avec la danse du pinceau. Je chatouillais mes lèvres, incrustant peu à peu mes doigts en mon corps chaud, imaginant qu’ils étaient la verge d’Amoud. Je flattais, pénétrais, pétrissais, mes vingt doigts glissaient sur toute ma peau. Mon clitoris et mes seins étaient gros et durs et au dernier coup de pinceau, tout mon corps explosa.
En ouvrant les yeux, j’aperçus les membres de la tribu agenouillés en deux lignes parallèles. Amoud pris mon bras et me releva. J’observais ce couloir qui me semblait infini. Debout dans cette robe blanche, les pieds marqués aux couleurs de la tribu, j’avais l’impression qu’une nouvelle force m’habitait. Amoud me guidait vers la hutte où je dormirais. En m’avançant dans ce passage d’hommes, je vus la splendeur du monde qui m’étais offert