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Honteux pucelage

Adolescente, je m’endormais chaque soir en parlant à Dieu. Mes doigts si habiles me procuraient satisfaction en quelques instants et immédiatement après avoir jouie, je me mettais à prier. " Dieu je vous en prie, je n’en peux plus. Je ne demande pas l’amour, juste du cul. Dieu faites que je ne sois plus vierge le jour de mon dix-huitième anniversaire. Tout ça est si injuste, si seulement j’avais de plus gros seins ou de plus petites fesses. Si j’étais née quelques centaines d’années plus tôt, les hommes se bousculeraient à ma porte. " Ma virginité me pesait, c’était une tare, un masque fin que je discernais chez les autres et que je refusais de projeter. Les petites vierginettes fières et patientes me dégoûtaient. Je me conduisais et parlais comme si j’avais vécu maintes expériences, mais je ne vivais que de fantasmes.

Les garçons m’excitaient et je les draguais tous; les beaux, les laids, les brillants et les cons, les jeunes et les plus vieux. Sans succès, je ne savais plus dans les bras de qui me jeter. Peut-être leur faisais-je peur? Je ne sais pas si c’est de la peur que j’ai vu ce matin-là dans les yeux de Robin quand je lui ai dit : " T’as l’air tendu, je te fais une pipe? " Était-ce de la peur ou de l’inconfort? Encore un de perdu. Ce qu’il allait être chanceux celui qui enfin me dépucellerait; J’étais affamée! Je parcourais les sombres ruelles attendant qu’on se jette sur moi. Les couples se faisaient et se défaisaient dans ma bande de copains. Ils jouaient tous ensemble à la chaise musicale mais personne ne m’invitait à m’asseoir. Moi et Félix avions l’habitude de tenir la chandelle. Je l’appelais affectueusement le coincé. Ses beaux yeux pairs et ses bras forts autour de moi. Félix et son regard doux ont toujours tout su de moi. Il sait que je suis née pour le sexe et je sais qu’il m’aime. Avait-il peur ne pas être à la hauteur? Ses mains qui ne savaient oser, il ne m’embrassait que sur le front lorsqu’il me quittait et me lançait ce regard de petit chien comme s’il voulait que j’en fasse plus. Pourtant chaque fois que je faisais un pas en avant il faisait deux pas en arrière. Je pris donc la décision de ne plus avancer vers lui.

J’avais convoqué la bande à une petite soirée d’Halloween et plus la sombre fête approchait et moins j’avais envie de les voir. Organiser un party était bien moins intéressant que de n’être qu’un simple invité. Jouer au chaperon et m’assurer que Mélanie et Stéphane ne baisent pas dans le lit de ma mère, surveiller François pour ne pas qu’il boive trop et dégueule partout. Et puis comment allais-je enfin baiser si je ne sortais pas? Félix me téléphona.

" -Alors c’est ce soir? Dit-il.

-Ça ne me tente plus tellement. Répondis-je d’un ton détaché.

-Comment ça? On est tous chez Michel on partait.

-Qui est là? Dis-je d’un ton toujours aussi détaché.

-Mélanie, Stéphane, François, Maxime, Annie, Marc.

-Sophie? Elle n’est pas avec Maxime? Demandai-je paniquée.

-Non. " Dit Félix tout simplement.

Il savait que j’avais compris et il savait que tout à coup je me sentais mieux, tout à coup j’avais envie de faire la fête avec ma vieille bande de copains. Félix savait que Maxime était à moi, il savait qu’il m’attirait particulièrement, tout le monde le savait même Maxime le savait. C’était fini avec Sophie, je devais donc me dépêcher avant qu’on me scoop! Je ressentais des spasmes dans tout mon corps et cette envie de vomir. Je raccrochai avec Félix et me levai brandissant le point telle Scarlett O’Hara;

" Je jure devant Dieu, que si quelqu’un baise dans le lit de ma mère ce soir ce sera moi! "

C’est donc déguisée en prostituée des années 1920 que j’ouvrit la porte à mon cher Maxime. Il souriait tristement, comme c’était séduisant son allure désabusée. En cette nuit ensorcelée il interprétait magnifiquement un clochard. Il y avait de l’électricité dans l’air, je lui aurais arraché ses vêtements. Malheureusement Maxime semblait bien plus intéressé à passer la nuit avec son bon ami Jack Daniel, qu’à faire l’amour comme un fou avec moi. C’est blottie dans les bras de Félix qui me caressait les cheveux, que je passai la soirée. Il m’écoutait me plaindre et riait de mon malheur. Maxime me présenta son ami Jack, il fut bien vite malade et Félix le raccompagna en taxi. S’il existait un palmarès des fêtes les plus moches, celle-ci tomberait en première position. Je me retrouvai bien vite seule et saoule dans mon grand lit vide, priant dieu comme toute les nuits, qu’il me délivre enfin du bien. Me masturbant jusqu’à l’échauffement, jusqu’à l’engourdissement.

C’est en faisant du ménage le lendemain que je tombai sur un porte-feuille, celui de Maxime. C’était sans doute le destin, je me lançai sur le téléphone. Maxime la voix enrouée, semblait très heureux que j’aie retrouvé son porte-monnaie avant même qu’il ne s’aperçoive qu’il l’avait perdu. Il m’informa qu’il devait passer ce soir, seul, pour le récupérer. Pourquoi avait-il dit seul? Maxime serait-il le Kamikaze qui viendrait s’abattre sur moi et me sortirait de l’innocence? Thank God. Vite je passai en code rouge. Mon pays fébrile, se préparait à l’attaque de Maxime. Prendre une douche, préparer quelque chose de bon à manger, penser à un bon film. Telle une américaine névrosée j’appréhendais tous les scénarios, anticipais les pertes et considérais les gains possibles, je devais gagner cette guerre. J’élaborais toutes sortes de stratégies pour le coucher dans mon lit.

Après avoir bien bouffé et regardé un bon film, nous discutâmes pendant des heures. Lorsque je levai la tête vers l’horloge et constatai qu’il était deux heures du matin, j’étais fière. Il ne pourrait plus fuir.

" T’as manqué ton bus Max.

-Merde je n’ai pas un rond.

-Alors tu couches avec moi ou sur le tapis? "

Maxime était surpris mais pas trop, il se faisait probablement à l’idée que ça devait arriver. Coucher avec moi, quel supplice! Je me jetai sur lui, nous nous embrassions à pleine bouche quand il s’éloigna tout à coup.

"-Je ne t’aime pas. Dit-il désolé.

-Moi non plus. Répondis-je en souriant.

Assise sur mon lit, ses mains pressantes sur mes seins, j’étais hystérique, je gémissais, me tortillais. Je sentais ma culotte trempée. Maxime se battait avec mon soutien-gorge, il me regarda, exaspéré. Valait mieux que je l’enlève moi-même. J’étais soudainement gênée, ne savait plus où me mettre, quoi faire. Maxime qui avait sans doutes capté l’hésitation dans mes yeux, me regarda et me dit sur un ton paternaliste :

" -Tu n’es quand même pas vierge?

-Pourquoi, qu’est-ce que ça change?

-Non tu l’es. Constata-t-il. Ça change tout " Avait-il dit en s’éloignant.

J’enlevai mon soutien-gorge et lui arrachai son pantalon. Nous étions allés trop loin, il n’était pas question de le laisser filer. Toute résistance était futile. Son membre dans ma main, ses principes moraux n’avaient plus la même importance. Je me demande si pour toutes les femmes le premier pénis qu’elles voient les marquent autant que moi. Pour moi le manche de Maxime restera toute ma vie comme une sorte d’idéal phallique. Doux, rose, juste de la bonne taille avec une courbe coquette et parfaite. J’aimais le tenir dans mes mains mais il y avait tant d’autre chose à faire avec ce don de dieu. Je me mis à le léchouiller maladroitement, mordillant et suçotant le gland de Maxime qui me regardait, complètement dépassé en gémissant.

Pendant toutes ses années où j’attendais désespérément mon chevalier baisant, telle une vieille fille redoutant la Ste-Catherine, j’avais été une consommatrice abusive de pornographie. Je me concentrais sur ce que j’avais appris afin de réussir ma première pipe. Ma première pipe, enfin j’y étais. Je levai les yeux vers mon cobaye avant d’engouffrer son petit Jésus et de me mettre à pomper. Maxime était couché sur le dos et moi à genoux, penchée sur lui. Il caressait mes seins pendant que je lui donnais ma bouche, il tremblait et moi je mouillais effroyablement. J’y mettais de plus en plus de cour, d’énergie, je ressentais le rythme et le suivais. Comme un bon petit garçon il m’avisa de l’inévitable et j’insistai pour le recevoir comme un baptême. Je léchai jusqu’à la dernière goutte de cette douce liqueur charnelle juste avant de m’étendre contre lui. Il était un peu sonné mais balbutia :

"-C’est peut-être indélicat mais tu suces vraiment bien.

-La délicatesse tu sais moi. " Lui dis-je fière.

Nous nous sommes regardé, nous avions l’air un peu ridicule, lui sans pantalon et moi sans chandail. Il enleva sa chemise pendant que je terminais de me déshabiller. Ses yeux sur moi me faisaient frissonner. Il s’approcha, m’embrassa, je le serrais dans mes bras, ses épaules carrées contre mon visage, et son odeur d’épices me faisaient frémir. J’étais si embarrassée nues devant lui, ses doigts, moins habiles que les miens ayant subit un rude entraînement, me fouillaient. Ma mère couchée à côté, m’entendait-elle savourer mes premiers ébats? Cette impression de scandale me grisait. Il se plaça au-dessus de moi, me fixant de ses grands yeux clairs, cherchant l’approbation dans mon regard. Mon ventre tremblotant réclamait Maxime qui répondit à son appel, nos corps s’unissant pour une première communion. J’avais un peu honte de moi, moi qui me voulais originale, marginale, baiser dans la banale position du missionnaire. Maxime en bon enfant était doux et attentif. Je gémissais à fendre l’âme, me délectant. Son engin raide et dur me perforait à petits coups et je m’ouvrais. Douleur plaisante, douce meurtrissure, sainte délivrance.

Plus Maxime allait et venait, plus je devenais une autre. Tout le désir que j’avais porté explosait entre ses mains. Je ne pouvais me contenter d’une seule fois, ne le faire qu’une fois c’est comme être toujours vierge il me semble. J’attendais autre chose, comme la confirmation de la fin de ce honteux pucelage que je traînais comme un boulet. C’était une course contre la montre, je voulais tout essayer, tout tester avant que le soleil se lève et que Maxime ne disparaisse dans le premier autobus. En une seule nuit je tentais de rattraper 16 années de chasteté. À quatre pattes devant Maxime, humiliée, scandalisée. J’écoutais ses délicieuses insultes en accueillant son membre céleste du mieux que je pouvais.

Maxime soudain concentré aimait les défis. Que faisait-il, pourquoi était-il si loin de moi? Il s’agitait à moitié dans ma fente, me guettant. Je voulais de grands coups au fond de mon ventre, pourquoi ne me baisait-il que superficiellement? Je compris un peu tard, pauvre petite innocente que j’étais. Était-ce le soleil qui se levait? C’était comme un flash, je voyais des étoiles, je touchais le ciel oui! Wow! C’est ça l’extase. C’est cool ici je vais revenir! Je sentais mes seins brûlants se gonfler, je tremblais, je ressentais les secousses de la racine de mes cheveux à la pointe de mes orteils. J’agrippai Maxime et lui dis en gémissant mon visage tout près du siens :

" -Je jouis! "

Maxime souriait satisfait. Il faut le dire, il sait y faire, ce soir-là en m’apprenant l’amour il se sacrifiait au nom de quelque chose de plus grand que lui, plus grand que moi. Cette heureuse aventure se termina dans une extrême onction alors que Maxime se déversait sur mes seins. Nous nous échouâmes sur le lit et nous endormirent.

Lorsque je me réveillai plus tard dans l’après-midi avec un sourire béat, Maxime était parti. Peu importe, j’avais eu ce que je voulais. Je me sentais libérée, invincible et toute puissante. J’étais une déesse, j’étais divine. À moi le monde. Au suivant!