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La concierge

Après seulement sept semaines du début de l’année scolaire, la direction du Collège Saint-Joseph dut encore se remettre à la recherche d’un autre concierge. Tour à tour, trois déjà n’avaient pu résister à la pression que certains pensionnaires leur faisaient subir. Ces derniers y allant de tous les mauvais coups possibles et impossibles tel que graffitis dans certaines salles, déversements des ordures sur les planchers récemment nettoyés, obstructions de tuyaux de plomberie, etc … créant par le fait même une surcharge de travail à l’employé d’entretien … Le directeur, très sévère, n’arrivant pas à mettre la main sur les responsables de ces méfaits et se sentant dans l’eau chaude, désigna deux coupables – Maxime Laliberté et Joé Groleau – pour montrer aux autres pensionnaires qu’il aurait tôt ou tard le dernier mot …

Les deux accusés à tord avaient déjà reçu deux blâmes et risquaient l’expulsion au troisième … Alors que la réputation de l’établissement était celle d’être dure autant de la part de ses pensionnaires que du directeur, les candidats au poste de concierge se faisaient de plus en plus rares quand une jeune femme dans la trentaine vint offrir ses services. Son curriculum vitae faisant foi de la grande satisfaction de ses anciens employeurs et de son expérience, les membres de la direction du Collège décidèrent de la mettre à l’essai pour une période de deux semaines bien qu’ayant certaines réserves du fait qu’elle était une femme et qu’elle aurait à évoluer dans un milieu presque uniquement masculin car il y avait bien Mlle Berthe Sanschagrin, la vieille secrétaire du directeur.

Dès sa première journée, Céleste, la jeune concierge fit très bonne impression, tant au niveau du personnel enseignant qu’à celui des pensionnaires. On remarqua même qu’après l’effet de surprise de la part des jeunes hommes, ceux-ci étaient plutôt portés à l’aider. Les murs des différentes salles restaient exempt de graffitis, les planchers restaient propres, ect … Tous et chacun désiraient apporter sa contribution afin que cette dernière puisse conserver son poste car elle était plus agréable à voir évoluer que ses trois prédécesseurs. Même le directeur, M. Bellehumeur, tentait d’alléger le travail de sa nouvelle concierge quand le besoin se faisait sentir … Politesse oblige! Alors qu’elle regardait faire tout en refaisant sa manucure … Il faut dire que cette dernière n’était pas mal du tout … ayant ce qu’il faut où il faut … Celà étant dit, elle réussit à passer avec succès les deux premières semaines. On la confirma donc dans ses fonctions.

Après quelques jours, la sexualité de la concierge préocupait les inséparables Maxime Laliberté et Joé Groleau. À tous les soirs, de la fenêtre de leur chambre, toutes lumières éteintes, les deux adolescents avaient un rendez-vous tacite avec la voluptueuse jeune femme. D’une vue imprenable sur le salon et la chambre à coucher de la jeune libertine, d’où les rideaux n’étaient presque jamais tirés, ces derniers jouissaient de scènes érotiques exclusives. Dès que celle-ci rentrait chez elle, vers 22:00 h., elle allumait toutes les lumières de son appartement … C’est alors que chacun leur tour les deux jeunes hommes, jumelle en main, observaient les moindres faits et gestes de cette dernière qui passait du salon à la chambre à coucher et vice versa tout en se dévêtissant lentement … vêtement par vêtement … Elle commençait d’abord par sa robe qu’elle laissait glisser sensuellement tout le long de son corps … Elle passait ensuite à ses bas qu’elle descendait lentement … petit à petit … Puis, elle détachait son soutien-george qui laissait apparaître ses deux magnifiques seins ronds et fermes … Et, ensuite, elle commençait à descendre sa petite culotte … jusqu’à une nudité totale … Puis, la lascive jeune femme s’étendait sur le canapé et commençait à se caresser … d’abord tendrement les seins à la peau blanche et à leurs mamelons bien rouge qui pointaient … ensuite,descendait lentement une main sur son ventre bronzé … pour finalement en arriver à sa chatte qu’elle fouillait délicatement et tendrement tout en ondulant son corps … et ce, pendant de longues minutes … en simulant l’extase … Durant ce temps, Groleau, son membre bien en main, y allait de masturbations effrénées … Et, comme à chaque soir, il devait se rendre de toute urgence à la salle de toilette pour sentir le nectar de vie s’échapper de lui alors que Laliberté se délectait seul, avec cette douce complice, de gestes érotiques des plus sensuels …

Un soir, fidèle à son habitude, Céleste commença son spectacle érotique alors que Laliberté prenait des photos avec un appareil qu’il avait emprunté. Les deux jeunes hommes la virent se dévêtir petit à petit … pour enfin être complètement nue … Les jeunes voyeurs avaient les yeux braqués sur ce corps parfait, là, devant eux … Puis, cette dernière disparut de leur champ de vision environ vingt minutes … ce qui leur parut une éternité … Finalement, elle revint drapée d’une serviette de bain … essuyant ses longs cheveux blonds …pour ensuite enfiler une robe de chambre … et disparaître à nouveau, cette fois-ci, quelques instant. Puis, ils apperçurent la concierge qui reculait vers le canapé … puis ensuite, un homme qui démontrait un empressement à prendre cette dernière … Quelle ne fut pas la surprise de Laliberté et de Groleau d’appercevoir M. Bellehumeur … L’homme et la femme se caressaient et s’embrassaient en même temps qu’elle le déshabillait … Durant tout ce temps, Laliberté prenait des photos du couple dans leurs ébats amoureux … Puis, le directeur enfin nu, croyant voir un reflet lumineux à une fenètre de l’immeuble adjacent, délaissa sa jeune partenaire afin de mettre ses lunettes pour finalement voir que quelqu’un les observait. C’est alors qu’il prit la poudre d’escampette … Dans l’énervement du moment, il ramassa ses vêtements, se dirigea tout nu vers la porte et sortit de l’appartement de la jeune concierge qui le suivit jusqu’au pas de sa porte … pour, tout à coup, voir la vieille secrétaire qui en avait assez des gémissements amoureux de sa jeune voisine de palier et qui se dirigeait dans sa direction …

— M. Bellehumeur, n’avez-vous pas honte??? s’écria Mlle Sanschagrin alors que ce dernier tentait tant bien que mal de se couvrir … Puis visiblement très mal à l’aise, il s’empressa de descendre l’escalier pour enfin disparaître…

— Petite enjoleuse!!! dit finalement la vieille secrétaire à la jeune concierge … ensuite, elles rentraient chacune chez elles…

Durant tout ce temps, Laliberté et Groleau attendaient sans savoir ce qui s’était passé durant ces quelques instants. Puis, la lumière du salon et de la chambre à coucher de la jeune femme s’éteignirent …

Le lendemain matin, les cinq membres du conseil d’administration furent convoqués pour une réunion d’urgence à la demande de Mlle Sanschagrin qui rapporta les événements de la veille ainsi que ceux qui prévalaient sous le règne du directeur en ce qui a trait à sa trop forte discipline devenue source de révolte chez bon nombre d’étudiants.

Dans un premier temps, M. Bellehumeur fut réprimendé pour son comportement de la veille car avoir des relations sexuelles avec un autre membre du personnel était strictement interdit et ce, il le savait très bien étant l’un des instigateurs de ce règlement. Alors que pour son abus d’autorité, il dut promettre d’user de discernement et d’une plus grande souplesse avec tous les étudiants. On lui donna donc une chance de se rattraper et de faire que l’harmonie revienne au Collège.

Laliberté et Groleau virent leurs dossiers blanchis de toutes accusations.

La jeune concierge, elle, démissionna sans regret. Ce que l’on accepta aussitôt. Puis, elle eu l’opportunité de rencontrer Laliberté en tête à tête juste avant de partir.

— Tu vois " petit cousin " ? Je t’avais bien dit que ce serait un jeu d’enfant de te faire blanchir et de donner une bonne leçon à ce grand escogriffe. Tout est bien qui finit bien !!!…

Maintenant Max, tu me remets mon appareil photos ainsi que le film ?

Ce qu’il fit immédiatement … Elle l’embrassa alors sur le front, s’éloigna et quitta l’école … alors que Laliberté sortit le " vrai " film de l’une de ses poches …