Richard Millet : Harcèlement littéraire
Disons-le d’entrée de jeu, dans Harcèlement littéraire, Richard Millet tient des propos détestables. Si sa vision critique de la littérature contemporaine, ainsi que son rapport à la langue, peut susciter des réactions vives de la part du lecteur, on peut dire que l’auteur, à travers ces entretiens, s’exprime de manière précise, notamment au sujet de la pureté et de l’idée du roman. Comme l’homme est un intellectuel connu et qu’il travaille sur le comité de lecture des Éditions Gallimard, on peut saluer également le courage de ses opinions, qui, soit dit en passant, vont souvent dans le sens contraire de ce qui se publie chez Gallimard. Malgré sa conception obtuse du roman, l’auteur pousse à la réflexion. Un livre que j’ai aimé détester. Éd. Gallimard, 2005, 200 p.