François Weyergans : Salomé
Durant ses nombreux voyages, un jeune cinéaste se livre à mille étreintes au hasard de rencontres effectuées dans les wagons-lits, les restaurants et les loges de théâtre d’Europe. À travers les multiples femmes aimées, il poursuit le même mythe, celui de Salomé, qu’il a découvert dans le célèbre opéra éponyme de Richard Strauss. Une quête essentiellement érotique, entre l’extase et l’angoisse, qui le laissera tout autant fasciné que déchiré par la nature féminine. Jusqu’ici, François Weyergans avait gardé secrète sa toute première œuvre écrite à l’âge de 27 ans, en 1968, par respect pour ses deux amoureuses de l’époque. L’une d’elles étant morte, l’autre étant devenue grand-mère, l’auteur a jugé qu’il y avait prescription et il livre aujourd’hui au public ce beau roman baroque, qui devrait nous inciter à relire autrement le reste de son œuvre, dont le récent Trois jours chez ma mère (prix Goncourt 2005). Éd. Léo Scheer, 2005, 298 p.