Le Québec littéraire : Symphonie du Québec
Livres

Le Québec littéraire : Symphonie du Québec

Le Québec littéraire nous propose sa nouvelle fournée. Diversifiée, c’est le moins qu’on puisse dire…

Si tous les catalogues 2006 des maisons d’édition québécoises ne sont pas encore prêts ni définitifs, la plupart des éditeurs sont en mesure et impatients de nous dévoiler les titres des romans qui paraîtront dans les mois à venir. Voici donc, par ordre alphabétique d’éditeur, une sélection de livres en prose susceptibles d’attirer l’attention.

Au Boréal, on compte beaucoup sur Sauvages, un recueil de dix nouvelles de Louis Hamelin qui nous feront voyager, de Montréal aux territoires sauvages, et dans l’univers des poètes ou dans celui d’un informaticien, dans l’univers des compliqués et des gens simples, des naïfs et des rusés. Aussi, Le Mangeur, de Ying Chen, qui poursuit le cycle entamé avec L’Ingratitude. Un livre sur les origines, sur la mémoire, sur la place du père. Avec La Clameur des ténèbres, Neil Bissoondath nous emmène quant à lui au large de l’Inde, sur une île où l’on suivra les espoirs d’un jeune instituteur. Chez Fides, au milieu des nombreux essais, figure le tome 3 de Charles le téméraire d’Yves Beauchemin.

Chez HMH, Lise Bissonnette présente La Flouve ou le parfum de Balzac, un livre qui parle de l’histoire de sa propre maison, de ses habitants, tout en retournant, en partant d’un quartier, sur les traces de la vie montréalaise des 19e et 20e siècles. Quant à Bernard Marcoux, il nous offre L’Arrière-petite-fille de Madame Bovary, une histoire sentimentale autour d’une femme de carrière mariée qui, à la mi-trentaine, revoit ses priorités. À la même enseigne, L’Éden dans la peau de Monique de Gramont. Un roman ambitieux et féministe qui s’aventure, texte biblique en tête, dans la progression des personnages du jardin d’Éden. Chez Lanctôt, la journaliste Marie-Ève Martel publie Passeport pour l’Iran, le récit d’un périple courageux au pays de l’islam et du tchador. Le livre bousculerait bien des préjugés en plus de fournir une analyse fine, vue de l’intérieur, des conflits qui règnent là-bas. Chez Louise Courteau, Il faut achever la Révolution tranquille, de Paul-Émile Roy, un docteur en littérature qui s’affirme souverainiste et qui, par cet essai, propose aux Québécois de prendre leur destin en main, de cesser d’agir en résistants et de passer à l’offensive.

Au Marchand de feuilles, on assiste au retour de Maxime-Olivier Moutier, avec Les Trois Modes de conservation de la viande, un livre sur le rôle du père dans la société d’aujourd’hui. Alors qu’à la Pleine Lune, on publie Revoir Nevers, de Roger Magini. Un petit roman intimiste de 96 pages, d’un auteur remarquable et malheureusement méconnu, sur la mémoire et l’oubli. De Cholula, l’antique cité sacrée du Mexique, un journaliste écrit sur Hiroshima, 60 ans plus tard. Chez Québec Amérique, on nous propose Jean-François Beauchemin avec La Fabrication de l’aube, et Sylvie Nicolas avec Disparues sous le signe de l’infini, un roman pour ceux qui s’intéressent au théâtre, à la littérature et à la philosophie, mais qui ne craignent pas l’ironie, le cynisme et la folie. Aussi, Micheline Morisset avec La Musique, exactement, un roman qui parle de l’Alzheimer.

Neil Bissoondath Photo: Anne Marcoux

Au Septentrion, plusieurs essais historiques et, dans la collection Hamac, deux romans à caractère gay: Cher Émile d’Éric Simard et Les Culottes de tôle d’Alonzo Le Blanc. Aux éditions Triptyque, le poète Bertrand Laverdure nous entraîne sur la ligne mince de la fiction avec Gomme de xanthane, où le narrateur, un poète, se lance dans l’aventure du roman. Aussi, André Ricard présente Une paix d’usage, alors que l’audacieuse Monique Le Maner revient avec Maman Goélande.

Chez VLB, un nouveau roman du journaliste Richard Hétu, ainsi que L’Année sauvage de Bianca Zagolin. Dany Laferrière, avec Vers le sud, attirera sûrement l’attention. Composé en partie de nouvelles tirées de La Chair du maître, le livre sera porté à l’écran avec Charlotte Rampling et Louise Portal en tête d’affiche.

Du côté de XYZ, on surveillera Genèse de l’oubli, le deuxième roman de Clara Ness (finaliste au Prix littéraire des collégiens pour Ainsi font-elles toutes) et Le Traversier d’Émilie Andrewes (finaliste au prix Ringuet de l’Académie des lettres du Québec). Ensuite, Jocelyne Saucier (finaliste au Prix du Gouverneur général pour La Vie comme une image et finaliste au prix France-Québec / Philippe-Rossillon pour Les Héritiers de la mine) présente un roman sur la communiste Jeanne Corbin. Jeanne sur les routes remonte à Rouyn dans les années 1930, à l’époque où les Européens de l’Est, pour la plupart communistes, participaient à la ruée vers l’or, comme les Chinois et d’autres, qui venaient du reste du Québec.

Bonnes lectures!