Correspondances d’Eastman : Extases partagées
Sous le chapiteau des Correspondances d’Eastman, le Cabaret de l’extase propose une réflexion survoltée sur le bonheur en ces temps de grands remous.
Maître de cérémonie de cette soirée de contes et de poésie, Mathieu Lippé cédera la parole à ses camarades écrivains et interprètes venus partager leurs impressions extatiques. "C’est un spectacle pas fini, dans le sens qu’il est indéfini. La première chose que l’on a faite, c’est de réunir des gens." Au nombre des invités figurent les comédiennes Sophie Cadieux et Pascale Montpetit, le comédien et écrivain Robert Lalonde ainsi que le conteur Francis Pellerin. "Celui-ci n’a de lien avec l’autre [Fred Pellerin] que le talent. C’est un conteur poétique déstabilisant. On est vraiment ailleurs", précise l’animateur, qui présentera aussi ses propres créations. "J’aurai la plume en main et les doigts sur le clavier dès le début des Correspondances."
Charmé par le thème du spectacle, Mathieu Lippé se définit comme "quelqu’un d’assez extatique". Selon lui, la vie est une extase perpétuelle. "On vit dans une explosion qui a eu lieu il y a très longtemps et qui continue. Mais on en a peur. J’ai une écoute à essayer de sentir cette explosion." Le jeune conteur et écrivain affirme que l’extase est une sensation de vie très puissante qui émane de l’intérieur. "Il y a du mystère dans l’extase. Elle nous porte vers des parties de nous-mêmes qui sont oubliées. Il y a l’extase amoureuse, l’extase mythique, mais aussi l’envers de l’extase, les downs de l’extase, l’ecstasy sur le coin de la rue, dans la trend." Le spectacle tanguera donc entre les côtés sombres et lumineux de ce sentiment d’exaltation suprême. "Tout cela sera teinté de beaucoup d’humanité. On est bénis par notre situation géographique. Avec tout ce qui se passe actuellement, on ne peut plus faire de l’art ou monter sur une scène sans être conscient du monde qui nous entoure."
À quelques jours de l’événement, Mathieu Lippé avoue n’avoir encore qu’une vague idée de ce à quoi va ressembler le Cabaret de l’extase. "C’est une surprise, une création spontanée. Ce n’est pas une grande production. C’est une production de l’instant." En ce qui concerne l’animation, il entend sortir des sentiers battus. "Je vais faire des présentations impressionnistes, voire surréalistes. On va tous se réunir le matin et je vais choisir mes textes en fonction de ce que les autres vont faire." Afin de marier les mots à la musique, il a fait appel à ses vieux complices, Nicholas Williams (piano, accordéon, flûte) et Charles Van Goïdtsenhoven (violon, violoncelle). "Ce sont des multi-instrumentistes, des pros de l’improvisation."
Devant autant d’inconnues, le tout pourrait s’avérer décousu. Mais la direction artistique de Claude Poissant devrait assurer une certaine cohésion à l’ensemble. "C’est un spectacle qui ne sera présenté qu’une seule fois, sous le chapiteau, dans une ambiance nomade. On est presque au cirque! Le Cabaret de l’extase aura la dynamique d’un jour de la vie", conclut Mathieu Lippé.
Le 5 août à 21h30
Sous le chapiteau des Correspondances d’Eastman
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