Jacques Brault : L’Artisan
B.J.
Si "les vers ne s’estiment ni au nombre / ni au poids, mais au titre", comme le suggère Joseph Joubert, cité en exergue, il faut admettre d’emblée la justesse du dernier titre de Jacques Brault: L’Artisan. On s’engage en ces pages comme en un jardin travaillé par des mains d’orfèvre, un espace où la mémoire, les saisons, la vie et la mort sont prises en charge par une voix pétrie de silence, aux aguets "au coeur du néant qui nous enfante". Revisitant à sa manière la rythmique de formes poétiques anciennes, l’auteur de Chemin faisant poursuit avec science et ferveur la contemplation du vivant et de ses innombrables énigmes. Éd. du Noroît, 2006, 119 p.