Le Grand Parcours, sens et culture : Des mots sur un Plateau
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Le Grand Parcours, sens et culture : Des mots sur un Plateau

Le Grand Parcours, sens et culture invite à se promener, deux jours durant, entre la poésie de Gaston Miron et une avenue du Mont-Royal à redécouvrir par l’entremise des cinq sens.

La troisième édition de cet événement qui cherche à marier la culture et l’urbanité aura lieu en concentré. Deux jours durant, Le Grand Parcours propose des activités festives plutôt qu’endeuillées pour souligner le 10e anniversaire de la mort de Miron, ainsi que des parcours guidés, atelier de création et incursions chez les commerçants du quartier. Pour Michel Depatie, directeur artistique du Grand Parcours, l’idée était de créer un événement qui rassemblerait à la fois le milieu culturel et les gens d’affaires du Plateau: "Notre défi était de faire en sorte que notre ville devienne moins aseptisée et davantage à notre image en y insérant la culture." Et quelle place occupe la littérature dans un tel festival? "Une place importante: dès le début, on a misé sur la poésie, en organisant des rituels poétiques ou des processions de mots", répond Depatie.

MIRON, ENCORE ET TOUJOURS

Cette année, une journée complète est consacrée à Miron, et deux événements sont organisés en partenariat avec le Festival international de la littérature. Le concept a été élaboré par Depatie et le poète José Acquelin, "proches de la poésie de Miron", qui ont immédiatement trouvé une partenaire enthousiaste en Michelle Corbeil, la directrice du FIL. Cela commence par La Marche à l’amour, une procession vivante de mots et d’images rassemblant des peintres, des écrivains et des amoureux des mots. Cet événement remplace le rituel poétique habituel de la manifestation: lors des deux dernières éditions, L’Appel des mots servait aux poètes à prendre possession de la place publique chaque soir. Le scénario est semblable cette année: "On sort Miron dans la rue, afin que les gens puissent s’approprier ses textes. Je pense qu’il aurait été content de cela, parce qu’il était proche de la fête et de la vie", affirme Depatie. Lors d’un 5 à 7 festif et musical, les éditions de l’Hexagone, dont Miron était l’un des fondateurs, présenteront une lecture de ses textes par les poètes Danny Plourde, Louis-Frédéric Pagé, Fernand Durepos et Robbert Fortin. Dans la soirée, un spectacle-hommage à La Tulipe lui sera dédié (Les mots nous regardent, dont on a déjà eu l’occasion de vous parler).

RENCONTRES URBAINES

Mais comme l’événement est une initiative de la Société de développement de l’avenue du Mont-Royal, il ne faut pas s’étonner de ce que deux parcours proposent de redécouvrir l’histoire de la revitalisation de l’artère. L’imaginaire se rattachant à cette rue qui a laissé son empreinte sur les lettres québécoises sera revisité par celui du conteur Éric Michaud. Son design et sa vie urbaine se retrouveront au coeur d’une deuxième promenade élaborée en collaboration avec L’Autre Montréal, durant laquelle on visitera des établissements primés au fil des années dans le cadre du concours Commerce Design Montréal. Les arts visuels, quant à eux, seront intégrés à travers un atelier en compagnie de l’artiste Martine Birobent, une habituée du Grand Parcours. Il suffit d’apporter ses vieux meubles ou objets à son atelier pour tenter de leur redonner une nouvelle vie artistique… Sans compter les rendez-vous gourmands chez les commerçants du quartier. Des rencontres qui soulignent la mission de cette manifestation qui s’inscrit dans la lignée directe des Nuit blanche sur tableau noir et Paysages éphémères, que Michel Depatie dirige également. C’est-à-dire celle d’offrir aux artistes la possibilité de créer un événement en ville: "On rend la littérature et les arts visuels très vivants en les projetant dans la rue." C’est autre chose qu’une visite au musée. www.legrandparcours.com

Les 23 et 24 septembre
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