Les éditeurs québécois : Pas de pages blanches cet hiver!
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Les éditeurs québécois : Pas de pages blanches cet hiver!

Les éditeurs québécois, tout juste revenus de la grande rentrée d’automne, reprennent leur souffle et annoncent déjà quantité de nouveaux titres.

Parmi les éditeurs qui nous ont déjà fait parvenir la liste des livres en prose prévus, Triptyque, qui aura trente ans cette année, propose une des plus grosses fournées pour un éditeur indépendant. Le chroniqueur de vins Gaston Théberge y présente Béatrice, Québec 1918, un premier roman qui nous ramène au temps de la conscription québécoise… et de la grippe espagnole! Après deux romans jeunesse, l’auteur-compositeur-interprète Gaétan Leboeuf, connu pour ses collaborations avec les chorégraphes Paul-André Fortier et Margie Gillis, propose Bébé Et bien d’autres qui s’évadent, alors que Pierre Manseau présente son septième titre: Ragueneau le sauvage. Diane Vincent, une linguiste, choisit un langage agressif pour Épidermes, un polar qui ne craint pas de s’aventurer dans les zones sombres de l’humain. Après avoir remporté le Prix Piché (pour une suite de poèmes), Patrick Boulanger surprend en publiant pour premier livre un roman (Les restes de Muriel) alors que Véronique Bessens, six ans après la publication de son premier roman, revient avec Contes du temps qui passe, un recueil de nouvelles.

Des nouvelles aussi de la part d’Esther Croft, qui signe Le reste du temps, et du Sud-Coréen Young-Moon Jung (Pour ne pas rater ma dernière seconde), deux livres publiés à XYZ, qui connaît bien le genre. À la même enseigne, l’image de la mère en prend un coup avec Crève, maman! de Mô Singh et L’Iroquois de Pascal Millet. On attend India, India, le troisième tome de la vie de Miliana Tremblay, un roman troublant sur le pouvoir de la séduction signé Yolande Villemaire, et on espère beaucoup de la traduction de Les artistes de la mémoire de Jeffrey Moore, dont on tirera un film, ainsi que de L’oiseau noir de Michel Basilières, qui se passe à l’époque du FLQ.

Du côté de HMH, on mise sur Le Jardinier de Monsieur Chaos de Francis Malka et sur Un été sans histoire de Michel Leclerc. Aussi, un titre qui piquera la curiosité de plusieurs: C’est la faute à Bono de Pierre Gagnon. Aux éditions de la Pleine Lune, on se concentre sur Le cameraman de Bill Gaston, qui tourne autour d’une actrice morte sur un plateau. L’auteur, qui vit à Vancouver, est bien connu de la scène littéraire anglophone. Au Marchand de feuilles, Le jardin sablier, premier roman de Michèle Plomer, et deux recueils de nouvelles: Mises à mort de Suzanne Myre et Intersections d’André Trottier. Au Boréal, Laisse, de Jean-François Chassay, porte pratiquement le parc à chien, haut lieu de conversations, au rang d’agora grecque. Alors que Robert Lalonde, acteur et écrivain établi, nous offre des nouvelles fraîches regroupées sous le titre d’Espèces en voie de disparition, l’éditeur présente aussi deux recrues montréalaises: Anne-Rose Gorroz et Maya Merrick. Stéfani Meunier récidive également avec Ce n’est pas une façon de dire adieu.

Fidèle à son éditeur, le célèbre romancier Stéphane Bourguignon fera paraître dès janvier son quatrième roman, Sonde ton coeur, Laurie Rivers, à Québec-Amérique. Il explorera la foi, le corps et le passage à l’âge adulte. Au même endroit, paraîtront le premier roman de la poète Lyne Richard, le premier roman du journaliste Pierre Cayouette et le premier roman pour adultes de Michèle Marineau, qui raconte l’histoire d’une comédienne aux prises avec des lettres dérangeantes. Chez VLB, le scénariste Jacques Lazure publie Objets de guérison, son dixième livre. Sylvie Ouellette, avec Maria Monk, nous entraîne dans le New York religieux, mais scandaleux, de 1834, alors que Carole Massé signe Secrets et pardons, qui raconte l’histoire d’un homme à Montréal en 1887, au retour de New York… Aussi, un nouveau livre de Claude Jasmin et un d’Arlette Fortin. Et finalement, à l’Hexagone, dans une prose qui défie les genres, Rue Daubenton, du poète Paul Chanel Malenfant, et Inventaire de succession de Robert Laliberté.