Suspects de service : Des bières et des lettres
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Suspects de service : Des bières et des lettres

Après le Off-Salon du livre, les Suspects de service récidivent avec une soirée de lecture rock’n’roll au Téléphone rouge, à laquelle participe nul autre que Lucien Francoeur.

Trois jeunes auteurs sherbrookois, Mathieu K. Blais, Jean-Philippe Martel et Dominic Tardif, organisent la soirée de lecture publique des Suspects de service jeudi prochain au Téléphone rouge. En plus d’eux, l’événement met en vedette Patrick Nicol, Mélanie Grenier, Sarah Bernard et Lucien Francoeur, que Dominic a invité à participer après l’avoir rencontré lors du show d’adieu de Groovy Aardvark à la Fête du lac des nations et lors du lancement de son anthologie à Montréal.

La soirée a beau être consacrée à la littérature, elle se tiendra plus dans un esprit de show rock. "La littérature ne doit pas être juste dans les livres", estime Mathieu K. Blais, qui éprouve le besoin de briser la solitude de l’écrivain. Nouvelles, textes brefs, poèmes seront lus par les auteurs invités, tous très appréciés par les organisateurs de la soirée. "Patrick Nicol, c’est l’auteur le plus sous-estimé au Québec", lance Dominic entre deux gorgées de bière. De Mélanie Grenier, ils estiment qu’elle est une poète unique au Québec et rappellent qu’elle a déjà été en nomination au prix Nelligan en 2004. Et alors que Lucien Francoeur est l’invité de marque de la soirée, Sarah Bernard représente la relève. "Les personnes qu’on invite, on aime les lire", constatent les trois auteurs.

Organisé à la dernière minute, le Off-Salon du livre avait pourtant fait salle comble au Tapageur un soir d’octobre dernier, avec un public faisant preuve d’une qualité d’écoute remarquable. Quand on leur demande pourquoi ils organisent des lectures publiques dans des bars, Mathieu K. Blais répond que ces lieux ont, en quelque sorte, une âme. "Je pense que notre écriture colle à ça. Ça ramène la poésie et la littérature dans la rue, si on peut dire. Et ça joint l’utile à l’agréable."

– Nos textes parlent d’amitié, de cul, d’alcool, de rock’n’roll, observe Dominic Tardif.

– Moi, ça parle juste de cul, rétorque Mathieu K. Blais.

– Moi, c’est un peu plus intello, complète Jean-Philippe.

– En tout cas, ça nous fait une excuse pour se soûler avec Patrick Nicol et Lucien Francoeur, conclut Dominic Tardif.

Le 5 avril à 20h30
Au Téléphone rouge