Édith Piaf : Au bal de la chance
Le film d’Olivier Dahan La Môme (actuellement diffusé au Québec sous le titre plus fade de La Vie en rose, retenu pour son exportation nord-américaine) doit beaucoup à cette autobiographie qu’Édith Piaf a dictée cinq ans avant sa mort. Composée sous la forme de souvenirs «contés sans ordre, un peu au hasard de la mémoire», la réédition parue pour l’occasion est toujours accompagnée de la préface-hommage de l’ami Jean Cocteau, qui qualifie la chanteuse d’«étoile qui se dévore dans la solitude nocturne du ciel de France». Passant de la misère quasi mythique des trottoirs parisiens à l’expérience pas toujours bien assumée d’une gloire rapide, Au bal de la chance apparaît comme le document privilégié d’une époque perdue. On a plaisir à y suivre la destinée en dents de scie de cette grande ambassadrice de la chanson française, livrant ses réflexions sur l’amour, l’amitié, le public et cette Amérique qu’elle a bien connue. Éd. Archipoche, 2007, 222 p.