C.S. Richardson : La Fin de l’alphabet
Ambroise Zéphyr, le bien nommé, a toujours eu une fascination pour l’alphabet, les abécédaires et les lieux aux désignations peu banales tels que le mythique Zanzibar, objet de tous ses fantasmes avec ses deux «Z» et ses deux «A». Heureux époux de la chroniqueuse littéraire Zappora Ashkenazi, surnommée Zip, il mène une vie sans nuage entre leur cottage et l’agence publicitaire londonienne qui l’emploie. Lorsqu’il se fait annoncer par son médecin qu’il ne lui reste qu’un mois à vivre, Ambroise décide de réaliser un vieux rêve: un tour du monde alphabétique débutant par Amsterdam, Berlin, Chartres, etc. Premier roman de C.S. Richardson, directeur graphiste aux éditions torontoises Random House, La Fin de l’alphabet propose plus qu’une amusante formule narrative. La simplicité de l’intrigue, proche du conte, apparaîtra finalement comme un prétexte pour découvrir que l’essentiel réside dans la chaleur du foyer et de la relation conjugale. Au mouvement premier de course contre la montre, cette volonté d’accomplir dans le peu de temps qu’il nous reste les projets avortés de toute une vie, succédera donc graduellement le désir de s’arrêter et de se souvenir des beaux moments, mettant fin au voyage. bien avant la lettre Z. Trad. par Sophie Voillot, Éd. Alto, 2007, 156 p.