Dai Sijie : Par une nuit où la lune ne s’est pas levée
Une jeune Française étudiant à Pékin part à la recherche d’un précieux manuscrit rédigé dans une langue oubliée, et que le Bouddha en personne aurait confié à ses disciples. À travers sa quête se déploie en parallèle, et sur plusieurs siècles d’histoire chinoise, l’odyssée rocambolesque du mystérieux document qui s’est finalement retrouvé entre les mains du dernier empereur devenu fou, puis dans celles du régime maoïste. C’est avec le maniérisme propre à ses films et à ses autres livres que Dai Sijie a composé son troisième roman ayant pour cadre cette Chine communiste, dont il connut les fameux camps de rééducation dans les années 70, avant de s’exiler en France. Malgré une tendance à l’éparpillement et l’utilisation un peu lourde du passé simple, Par une nuit où la lune ne s’est pas levée contient de beaux moments tragicomiques, révélant le fantasme de Sijie pour une langue parfaite, mythique, «antérieure à toute division». Éd. Gallimard, 2007, 306 p.