Geneviève Desrosiers : Nombreux seront nos ennemis
Ouvrage posthume de cette jeune poète montréalaise, née en 1970 et décédée en 1996, Nombreux seront nos ennemis de Geneviève Desrosiers est un recueil de poésie singulier très près de la langue parlée et, à bien des égards, de la prose. Narrative, cette poésie expose plus qu’explore les blessures et les petites joies, mais tout est là, dans le regard, dans l’image qui s’impose comme la foudre. Si le livre est original et rafraîchissant d’honnêteté, il se rapproche, par la candeur mariée paradoxalement à la lucidité, à la plume d’Hélène Monette (qui signe l’une des préfaces – l’autre est de Denise Boucher -, de cette édition), de la génération précédente, ou à celle de Cynthia Girard qui publiait ses premiers textes à la même époque où Desrosiers écrivait ces vers. Éd. L’Oie de Cravan, 2006, 105 p.
J’ai bien connu tous les membres de la famille Desrosiers-Laforest. Je viens de lire le recueil de poésie de Doudou. Je trouve que c’est un très bel hommage à une fille si chaleureuse, qui croquait dans la vie. Elle est la preuve irréfutable que la vie peut-être bête et cruelle à souhait. Mourir en tombant du balcon de Serge Lemoyne, son chum. Mes pensées vont à sa mère Danielle Laforest. Elle peut être fière de sa fille.