Roxanne Bouchard : La Gifle
Le deuxième roman de Roxanne Bouchard, qui fit son entrée dans le monde de l’édition en 2005 en remportant le Prix Robert-Cliche, est un livre de 107 pages, accessible, qui vise essentiellement le jeune public. Si le roman, par son humour, son côté frondeur et ses phrases généralement bien ciselées, a de grandes chances de séduire les moins de 30 ans, il y a fort à parier qu’il n’aura pas le même succès auprès des lecteurs expérimentés. Certes, on se réjouira d’être face à une tribu de personnages colorés et somme toute attachants, comme de pouvoir suivre une histoire bien racontée, qui parvient à garder l’attention de son lecteur. Ce dernier traversera probablement l’ouvrage d’un seul trait – ce qui n’est pas rien! -, malgré des passages un peu trop bavards et explicatifs pour le genre. Mais la faille réside surtout dans les punchs prévisibles et le caractère enfantin des enjeux. Bien que le ton se rapproche parfois, et ce délibérément, des traitements sans nuance du burlesque ou du théâtre de boulevard, on ne peut que trouver désolant le dénouement entourant les influences artistiques. La chute, qui survient de manière trop abrupte, un peu forcée, s’en trouve finalement entachée. Éd. Coups de tête, 2007, 107 p.