Michel Leclerc : Un été sans histoire

Le deuxième roman de Michel Leclerc n’est pas sans rappeler son premier, Le Promeneur d’Afrique, acclamé l’an dernier par la critique et racontant la paternité tardive d’un héros en pleine remise en question existentielle. Dans Un été sans histoire, le lecteur fait la connaissance de Jérémie, écrivain au tournant de la cinquantaine en perte de repères, qui n’arrive pas à terminer un manuscrit promis depuis longtemps à son éditeur. Fuyant ce dernier, il se réfugie en Gaspésie où il fait la rencontre de la lumineuse Columbia, étudiante en lettres, elle-même aux prises avec ses propres questionnements. Divisé en quatre parties correspondant aux quatre mois de l’été (de mai à août), le récit narré par Jérémie se caractérise par une légèreté qui fait pendant au désenchantement du propos. Le tout agrémenté des descriptions lyriques de la nature gaspésienne, pourvoyeuse de jouissance et quasi-personnage du récit. Éd. Hurtubise HMH, coll. «AmÉrica», 2007, 242 p.